DÉCRYPTAGE – L’Institut Montaigne a calculé que les mesures prônées par Jordan Bardella rapporteraient moins que ce qu’espérait le parti Le Pen.
Réduire l’immigration est-il vraiment source d’économies ? Pour financer son programme particulièrement coûteux pour les finances publiques, le Rassemblement national (RN) insiste, lors de cette campagne législative, sur les recettes potentielles de ses mesures liées à l’immigration. Lors de la dernière campagne présidentielle, en 2022, Marine Le Pen avait estimé les économies induites par son programme de réduction des droits des immigrés à environ 16 milliards d’euros par an.
Pour cette campagne électorale législative anticipée, le parti à la flamme a repris une bonne partie de ces mesures : réserver les allocations familiales aux Français, conditionner l’accès aux prestations sociales non contributives comme le RSA à cinq ans de travail en France, remplacer l’aide médicale d’État (AME) par une « aide d’urgence vitale »… Sans chiffrer précisément cette fois leur impact sur les finances publiques. Un travail réalisé par l’Institut Montaigne, un think tank d’inspiration libérale, qui montre que cette panoplie de mesures pourrait rapporter bien moins que ce qu’espère le RN, en plus d’être très difficilement applicable.