La police britannique a annoncé l’ouverture d’une enquête après une plainte d’un député visé par des messages aguicheurs, parfois accompagnés de photos explicites.
Une dizaine d’hommes, dont trois députés, un membre du gouvernement et deux journalistes politiques, ont également été visés.
Le scandale prend de l’ampleur à Westminster. La police britannique a annoncé ce jeudi l’ouverture d’une enquête après la plainte d’un député qui faisait partie d’une douzaine d’hommes évoluant dans les sphères du pouvoir visés par des messages alléchants, parfois accompagnés de photos explicites. William Wragg a admis jeudi soir au Fois sa responsabilité dans la fuite des numéros de téléphone des personnes ciblées. Le député conservateur de 36 ans a expliqué au quotidien avoir cédé aux demandes d’un utilisateur d’une application de rencontres gay à qui il avait envoyé des photos intimes.
« J’étais inquiet parce qu’il avait des choses sur moi »a-t-il déclaré au quotidien. « Je fais du mal aux gens en étant faible », « J’étais effrayé », « Je suis mortifié », a déclaré le député. Ce dernier avait précédemment indiqué qu’il ne se présenterait pas aux prochaines élections, où les sondages donnent l’opposition travailliste comme la grande gagnante.
Photos explicites
Parmi les victimes recensées par Politiquequi ont révélé cette affaire, comptent trois députés – dont un membre du gouvernement –, deux journalistes politiques, un présentateur, des salariés de partis politiques. Le gardien a identifié une 13e cible, un ancien conseiller du gouvernement. A chaque fois, tout a commencé de la même manière : un certain « Abi », ou un certain « Charlie » ont contacté la cible sur Whatsapp, affirmant les avoir rencontrés lors d’un événement politique, s’énervant que l’interlocuteur ne réponde pas. Je ne m’en souviens pas, assure qu’ils avaient pourtant flirté, avant dans plusieurs cas, d’envoyer une photo explicite.
Selon Foisdeux députés ont renvoyé une image du même acabit à travers la cible. Politique souligne pour sa part que les messages reflétaient la connaissance de nombreux détails personnels des cibles visées. Contactée par l’AFP, la police du Leicestershire a confirmé jeudi qu’elle enquêtait « communications malveillantes après l’envoi d’un certain nombre de messages non sollicités à un député » de cette région du centre de l’Angleterre « le mois dernier ».
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Les faits ont été signalés à la police le 19 mars et « Les enquêtes se poursuivent », selon la police. Selon Politique, le député en question a répondu brièvement avant de bloquer le numéro en réalisant qu’il ne connaissait pas la personne qui le contactait. Si certains députés évoquent l’hypothèse d’une manœuvre venant d’un Etat hostile, les experts contactés par le site penchent davantage pour le travail de criminels cherchant à obtenir des éléments compromettants.