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Rishi Sunak, nouveau Premier ministre britannique
Il remet sa position en jeu. Jusqu’alors décidé à prolonger son mandat de quelques mois encore, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a finalement décidé de convoquer des élections législatives anticipées le 4 juillet. Sous la pluie, devant le 10 Downing Street, le responsable a annoncé sa décision surprise de demander au roi Charles III dissout le Parlement. « Au cours des prochaines semaines, je me battrai pour chaque vote« , a insisté Rishi Sunak. Ces dernières semaines, ce dernier avait plutôt évoqué l’automne prochain pour organiser de nouvelles élections législatives au Royaume-Uni.
Mais, alors que les sondages sont calamiteux pour le camp conservateur – auquel il appartient –, l’urgence de clarifier la situation politique du pays se fait de plus en plus sentir. Une série de bonnes nouvelles économiques, comme le retour de la croissance et la maîtrise de l’inflation, l’ont finalement convaincu de franchir le pas, mettant fin à plusieurs mois de suspense. « Je gagnerai votre confiance et vous prouverai que seul un gouvernement conservateur dirigé par moi ne mettra pas en péril notre stabilité économique durement acquise.« , a assuré l’ancien banquier de 44 ans en s’adressant aux Britanniques.
Malgré tout, l’opposition travailliste, incarnée par son chef Keir Starmer, semble en effet favorite pour arriver au pouvoir en juillet, 14 ans après l’avoir quittée. « L’heure du changement est venue !« , a lancé cet ex-avocat de 61 ans, après l’annonce des élections. Il présente le vote travailliste comme un choix promoteur »stabilité, économique et politiqueLes sondages donnent au parti, positionné de centre-gauche, environ 45% des intentions de vote, loin devant les conservateurs, entre 20% et 25%, et le parti anti-immigration et anti-climat Reform UK. (12%).
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Arrivé à son poste en octobre 2022, après les scandales de l’ère Boris Johnson puis la courte pause de 49 jours du pouvoir de Liz Truss, qui avait déclenché une quasi-crise financière, Rishi Sunak était censé représenter le retour du sérieux à la tête de l’État. Le Royaume-Uni. Mais son mandat, entre déclin des services publics, hausse des taux d’intérêt et crise du logement, s’est vite transformé en croix. Preuve de son impopularité : le leader reçoit désormais 71% d’avis défavorables, contre 51% pour Keir Starmer.
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