Roussel assure que Macron « a admis qu’un changement de politique était nécessaire »

Après les représentants du Nouveau Front populaire, Emmanuel Macron reçoit les figures de son camp, celui du bloc central, pour déjeuner à l’Élysée.

Les différents responsables, comme Édouard Philippe, Gabriel Attal ou François Bayrou, sont arrivés au compte-gouttes, parfois seuls au palais présidentiel.

Le secrétaire national du Parti communiste français a rendu compte des discussions menées entre les dirigeants du Nouveau Front populaire et le président de la République.

« Il nous a redit qu’il cherchait à ‘construire une solution de stabilité pour le pays' », a déclaré Fabien Roussel sur BFMTV.

Selon lui, les représentants du NFP lui ont rappelé qu’il devait « nommer un Premier ministre mais ne pas dicter la politique du gouvernement ».

Emmanuel Macron « a admis qu’un changement de politique était nécessaire », a confirmé Fabien Roussel sur notre chaîne.

Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) sera reçu ce lundi en fin de journée par Emmanuel Macron dans le cadre des consultations du président de la République en vue de former le prochain gouvernement, a appris ce vendredi BFMTV.

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Ensemble pour la République), sera reçue lundi matin, a également appris BFMTV.

Emmanuel Macron « termine ses consultations lundi, il faut une réponse mardi », a déclaré Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, qui veut sortir du « feuilleton institutionnel » actuel.

« Il y a des urgences et laisser passer les semaines sans y répondre est grave et même irresponsable », a-t-elle déclaré.

Concernant la nomination du prochain Premier ministre, Emmanuel Macron « n’a pas donné de date précise mais a dit que ce serait rapide », selon Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste.

« Le président a reconnu que la stabilité ne signifie pas la continuité de la politique actuelle », explique également Olivier Faure.

Les différents dirigeants du Nouveau Front populaire et Lucie Castets viennent de quitter l’Élysée. « Nous avons eu une discussion très riche », assure d’abord cette dernière, expliquant que « le président de la République a reconnu qu’un message avait été envoyé par le peuple français lors des élections législatives ».

« Néanmoins, la tentation semble toujours présente pour le président de former son gouvernement », regrette le haut fonctionnaire de 37 ans.

« Nous lui avons dit que c’était à la force politique arrivée au sommet, le Nouveau Front populaire, de former un gouvernement », a-t-elle ajouté, se disant prête « dès aujourd’hui » à « construire des coalitions ».

Lucie Castets assure que le Nouveau Front populaire est « conscient » du fait qu’il devra « chercher des compromis, en l’absence de majorité absolue » à l’Assemblée nationale. « Nous y sommes prêts », ajoute-t-elle.

« Nous sommes venus proposer une solution pour la stabilité », a poursuivi Lucie Castets devant l’Élysée.

« Nous avons choisi d’être tous ensemble (…) nous démontrons que nous sommes unis et fidèles au mandat qui nous a été donné par les électeurs », a déclaré le haut fonctionnaire, entouré notamment de Manuel Bompard (LFI), Marine Tondelier (Les Écologistes) et Olivier Faure (PS).

Notre article

Les représentants du Nouveau Front populaire sont arrivés à l’Élysée accompagnés de leur candidate à Matignon, Lucie Castets.

« Nous sommes venus rappeler au président l’importance de respecter le résultat des élections et de sortir le pays de la paralysie dans laquelle il se trouve », a-t-elle déclaré.

« Nous sommes prêts » à gouverner, assure l’eurodéputée insoumise Manon Aubry sur France Info, tandis que la gauche unie souhaite qu’Emmanuel Macron nomme sa candidate, Lucie Castets, à Matignon, après être arrivée en tête aux législatives.

« Si on doit faire un budget dans les prochaines semaines, on est prêts, on l’a dans notre manche. Si on doit faire un certain nombre de réformes, dans l’éducation, dans la santé, on est prêts ! » insiste-t-elle.

« Le président de la République doit désormais accepter sa défaite aux dernières élections législatives », a déclaré Manuel Bompard, coordonnateur de La France Insoumise, sur France Info.

« Nous avons perdu trop de temps. Le président de la République doit enfin reconnaître les résultats des élections et désigner Lucie Castets, la candidate que nous (la gauche unie) avons proposée », exhorte-t-il.

« Non, il n’y a pas de plan B pour Lucie Castets », a répondu Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, à une question d’un auditeur de France Inter, qui l’interrogeait sur les intentions de la gauche unie si Emmanuel Macron ne nommait pas leur candidat à Matignon.

« C’est le nom que nous avons choisi. Il n’y en a pas d’autre. Il a le soutien total du Parti socialiste, du Parti communiste, du Parti insoumis et du Parti vert », explique-t-elle.

« Déni de démocratie », « comportement autocratique »… Le député insoumis Bastien Lachaud déplore sur BFMTV qu’Emmanuel Macron n’ait pas nommé un Premier ministre issu des rangs de la gauche après que cette dernière soit arrivée en tête des élections législatives, obtenant une majorité très relative avec un peu plus de 190 députés.

L’élu de Seine-Saint-Denis accuse le président de la République d’avoir « utilisé tous les artifices de la Ve République pour ne pas respecter le vote populaire qui s’est exprimé » lors du scrutin.

La Gauche unie ne disposant que d’une majorité très relative à l’Assemblée nationale, avec un peu moins de 200 députés, elle chercherait à construire des « majorités parlementaires » si elle parvenait à Matignon, explique Fabien Roussel sur TF1.

Le secrétaire national du Parti communiste français parle de « compromis, mais sans compromis », arguant que les électeurs ont voté pour le Nouveau Front populaire « sur la base d’un programme ».

« Combien de temps cela va-t-il durer ? », déplore Fabien Roussel sur TF1 alors qu’un nouveau Premier ministre n’a toujours pas été nommé.

Alors que l’option de Lucie Castets, portée par la gauche unie, semble rejetée par Emmanuel Macron, le secrétaire national du Parti communiste français s’interroge :

« Comment appelle-t-on, en politique, un président de la République qui ne nomme pas un Premier ministre issu d’une coalition arrivée au pouvoir ? En Amérique latine, on appelle cela un putsch, un coup d’État démocratique. »

Candidate de gauche à Matignon, Lucie Castets s’est exprimée ce jeudi à Tours lors de l’université d’été des écologistes.

« Le programme du PFN est notre base de travail mais il a été construit pour l’exercice du pouvoir en cas de majorité absolue. Maintenant nous ne sommes pas fous, nous savons très bien que notre majorité est relative », a assuré le haut fonctionnaire de 37 ans, alors que depuis le succès de la gauche aux législatives, La France Insoumise entend appliquer « le programme, rien que le programme et tout le programme ».

Outre la gauche, Emmanuel Macron recevra ce vendredi des représentants du camp présidentiel (Renaissance, Horizons, MoDem, Parti radical), de l’UDI, des Républicains (LR) et du groupe centriste Liot.

Ces concertations s’achèveront lundi avec le RN et le parti d’Éric Ciotti.

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Bonjour à tous, bienvenue dans ce live consacré à l’actualité politique de ce vendredi 23 août. Nous suivrons les consultations d’Emmanuel Macron pour la formation d’un nouveau gouvernement.

Elles débuteront à 10h30 par l’accueil des représentants de la coalition de gauche Nouveau Front Populaire et de leur candidate au poste de Premier ministre, Lucie Castets.