Rouen : procès en appel des deux femmes accusées d’avoir démembré le compagnon de l’une d’elles

Le corps a été découvert en morceaux dans la Seine. Le procès en appel de deux femmes accusées d’avoir démembré le conjoint de l’une d’elles en 2018 près de Rouen, s’est ouvert lundi aux assises de Seine-Maritime à Rouen. En novembre 2022, Céline Vasselin, 36 ans, esthéticienne, et Jessica Adam, 40 ans, cliente devenue « amie », étaient jugées par la cour d’assises de Seine-Maritime pour avoir drogué, tué à coups de couteau puis coupé le corps. victime, Sliman Amara, avec qui Céline Vasselin avait eu un fils trois ans plus tôt.
Ils ont été respectivement condamnés à 22 ans et 17 ans de réclusion criminelle, des peines inférieures aux réquisitions de 30 ans et 25 ans de réclusion. Une troisième femme, poursuivie pour ne pas avoir empêché le crime, a été acquittée. Le procureur général avait requis contre lui cinq ans d’emprisonnement, dont quatre avec sursis.
Le parquet a donc décidé de faire appel du jugement. « L’enjeu de ce nouveau procès, ce sont clairement les peines. Les deux principaux accusés ont clairement réitéré qu’ils reconnaissaient pleinement les faits, a déclaré Me Chloé Chalot, avocate du frère de la victime. Pour mon client, cette nouvelle semaine d’audience est très difficile à vivre. Il a besoin, pour la mémoire de son frère, qu’on lui dise à nouveau que ce que son frère a subi est grave et injustifié, quelle que soit la dynamique du couple. »
Le corps retrouvé dans la Seine
Selon Me Sandra Gosselin, avocate de Céline Vasselin, « l’enjeu dans ce nouveau procès, c’est la notion de contrôle, et donc la peine ». Lundi, Jessica Adam et Céline Vasselin sont apparues dans le box. La troisième femme, acquittée en première instance, était assise dans un fauteuil roulant et paraissait libre. En première instance, les avocats de la défense se sont déclarés satisfaits du verdict, jugé « adapté », et tenant compte des violences psychologiques subies par Mme Vasselin. Lors du procès, elle a affirmé que son partenaire lui avait infligé des violences physiques et psychologiques pour justifier sa décision de le tuer.
Le 4 novembre 2018, la brigade fluviale découvre un corps démembré enveloppé dans une bâche, dans la Seine, puis une main humaine et un veau les jours suivants. Le corps a finalement été identifié grâce à l’ADN. Le verdict du procès en appel devrait être connu vendredi.
gn france