Rouen. Il verse 5 000 euros de caution pour un étage qui n'a jamais été construit
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Rouen. Il verse 5 000 euros de caution pour un étage qui n’a jamais été construit

Rouen.  Il verse 5 000 euros de caution pour un étage qui n’a jamais été construit

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Arnaque ou réelles difficultés ? Alain n’en sait vraiment rien. Mais il est convaincu d’une chose : « il y a de la malhonnêteté ». Fin 2023, cet habitant de la métropole rouennaise se prépare à de gros travaux à domicile. Il veut tout refaire parquet et carrelage du rez-de-chaussée de sa maison.

Sur les conseils de plusieurs amis, il fait appel à une entreprise basée à Petit-Quevilly : Parquet 2D. À première vue, tout semble faire de cette entreprise le candidat idéal. LE les critiques en ligne sont élogieusesla fluidité avec le gérant se passe bien et, en prime, les amis d’Alain le recommandent !

Il était loin d’imaginer ce qu’il vivrait quelques mois plus tard. Aujourd’hui, il a perdu une caution de 5 000 euros et il craint de ne jamais le récupérer. Comment est-il arrivé là ? On rembobine.

Un professionnel recommandé

Tout commence vers novembre 2023. Alain reçoit d’abord le gérant de l’entreprise à son domicile : « Il est sympa, je lui dis ce que j’aimerais faire ». Quelques jours plus tard, il est allé au showroom de l’entreprise, à Petit-Quevilly, pour choisir votre parquet. Encore une fois, tout se passe bien.

Le 8 décembre 2023, le client est invité à effectuer un virement. En général, on demande 30 % du montant total, mais le patron de Parquet 2D propose 50 % « pour bloquer les matériaux et anticiper une hausse de leurs prix », se souvient Alain.

À ce moment-là, je me sentais en confiance. Je n’ai aucune raison d’en douter puisque l’entreprise a déjà fait du très bon travail avec des amis.

AlainClient Parquet 2D

Il fait un virement de 5 000 euros, sur les 10 000 du devis établi. Le chantier est prévu cinq mois plus tard, le 1er avril 2024. Les semaines passent. L’habitant de la métropole vaque à ses occupations.

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Silence radio

En mars 2024, il rappelle l’entreprise car il envisage, en plus de la pose du parquet, l’installation d’un poêle à bois. Premièrement, nous ne lui répondons pas. Et puis, avec un peu d’insistance, quelqu’un reprend : « C’est un ouvrier. Il me dit qu’il ne devrait y avoir aucun problème pour concilier les deux projets.

La dernière semaine de mars arrive. Alain ne pas de nouvelles de Parquet 2D.

J’appelle pour savoir comment ça va se passer. Les travaux devraient durer entre trois et cinq jours. Mais je n’ai pas de réponse. J’ai appelé tous les jours de la semaine, en vain.

AlainClient Parquet 2D

Le vendredi 29 mars, soit deux jours seulement avant le début du projet, il s’est rendu au showroom de Petit-Quevilly. Il trouve la porte fermée. Ou encore : « J’attendrai le 1er avril, peut-être qu’ils viendront », se dit-il.

Sans surprise, le jour J, personne ne se présente à son domicile. La semaine passe et toujours rien malgré de nombreux rappels par mail et téléphone. De retour à Petit-Quevilly, le showroom est toujours fermé. Dans le café d’en face, on raconte que le patron de Parquet 2D « semble avoir des problèmes et est rarement là ».

« Il ressemble à un voleur »

Après avoir « absolument tout essayé, même contacter le chef d’entreprise sur les réseaux sociaux », Alain entame les démarches pour récupérer son argent. Il envoie plusieurs mises en demeure qui restent sans réponse. Le 16 mai, il décide finalement de saisir la justice.

J’entends les difficultés. Je peux comprendre si lui (le patron de Parquet 2D) ne se sent pas bien. Mais il faut donner des nouvelles. Sinon, il ressemble à un voleur.

AlainClient Parquet 2D

Contacté pour réagir à cette disparition soudaine, Nicolas, le patron de Parquet 2D, nous a répondu.

Explications du chef d’entreprise

Sans aucune hésitation, le chef d’entreprise annonce qu’il va déposer le bilan en très peu de temps. Et que sa société devrait donc être placée en liquidation judiciaire.

L’explication de son manque de réponse auprès d’Alain et des autres clients ces derniers mois ? « Je vis un enfer depuis décembre. » Et d’évoquer plusieurs difficultés familiales.

Par ailleurs, le gérant explique avoir découvert « plusieurs factures impayées et commandes mal passées ». Des difficultés financières dont il ne parvenait visiblement pas à se remettre.

Nicolas espère malgré tout que son assurance décennale indemnisera les clients qui attendent encore leur travail. Une fois la liquidation judiciaire validée par le tribunal de commerce, il s’engage à tous les recontacter.

Alain, de son côté, a porté l’affaire devant les tribunaux, même s’il a déjà renoncé à son argent. Depuis son accident, il a fait appel à une autre entreprise de revêtement de sol. « Le travail était bien fait, mais comme j’étais pressé, le coût des matériaux était plus élevé », explique-t-il. Je l’ai eu pour 13 000 euros. »

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