Avec sa technique et son volume de jeu, la signature d’Adrien Rabiot offre à Roberto De Zerbi un profil précieux au milieu de terrain. Son arrivée bouscule également la hiérarchie au sein de l’effectif de l’OM, désormais très rempli, et où les places de titulaire vont coûter cher.
L’arrivée d’Adrien Rabiot à l’OM offre de nouvelles solutions à Roberto De Zerbi. L’entraîneur italien, déjà très satisfait du mercato estival, avait expliqué à ses dirigeants qu’il souhaitait, idéalement, renforcer son milieu de terrain avec un profil technique et un volume de jeu important, des qualités qui collent parfaitement à Adrien Rabiot. La signature de l’international français va donc bousculer la hiérarchie au cœur du jeu marseillais, où deux hommes apparaissent clairement comme des titulaires quasi indiscutables : Pierre-Émile Hojbjerg et Adrien Rabiot, quand ce dernier a trouvé le rythme et est à 100%. Cette paire séduisante au milieu de terrain aura pour conséquence évidente de laisser moins de temps de jeu à deux joueurs expérimentés de l’effectif : Valentin Rongier et Geoffrey Kondogbia. A moins que les deux joueurs ne soient amenés à évoluer à des postes moins habituels pour eux… notamment en défense.
Rongier, voire Kondogbia, une solution en défense ?
C’est une option qui trotte dans la tête du coach de l’OM. Depuis son arrivée, De Zerbi confie avoir suivi de près les performances de Valentin Rongier lors de la saison avec Jorge Sampaoli, au cours de laquelle le coach argentin avait positionné Rongier dans un poste de latéral droit hybride, capable de se glisser au milieu de terrain. Lors du dernier match à domicile contre Nice (2-0), l’ancien Nantais évoluait à droite de la défense, sans toutefois avoir un rôle majeur sur le plan offensif. Mais la volonté du coach marseillais de laisser beaucoup de liberté offensive à Quentin Merlin, sur le côté gauche, ouvre aussi la possibilité d’imaginer Rongier dépanner régulièrement en tant que défenseur, le latéral droit de l’OM ayant également pour mission de solidifier l’axe central lorsque Marseille a le ballon.
Ismaël Koné, un profil plus offensif
Geoffrey Kondogbia fera également les frais de cette signature XXL au milieu de terrain. L’ancien joueur de l’Atlético de Madrid avait réussi à convaincre le coach italien de compter sur lui alors qu’un départ était envisagé au début de l’été. Le milieu centrafricain, titulaire depuis le début de la saison (à l’exception du premier match, car suspendu contre Brest), a également réussi à se faire apprécier pour son état d’esprit, mais cela n’en fait pas un joueur aussi complet que Rabiot, notamment dans le domaine offensif. En cas de besoin en défense, Kondogbia est également capable de redescendre d’un cran. Dans certaines phases de jeu, il a pour consigne, depuis le début de la saison, de solidifier l’axe central lors de certaines possessions de balle des Marseillais.
L’arrivée de Rabiot aura moins d’impact sur le temps de jeu des autres joueurs. Concernant Ismaël Koné, qui n’a pas encore vraiment débuté sa saison en raison d’une blessure à la cheville qui lui a fait manquer les trois premiers matches de l’OM, ses qualités offensives lui permettent de postuler un cran plus haut, et donc d’être en concurrence avec Amine Harit, Valentin Carboni ayant le profil pour jouer sur un côté, ou dans le coeur du jeu mais, lui aussi, plus proche des attaquants.
Une main d’oeuvre nombreuse et moins de place pour les jeunes
L’idée de l’OM est en tout cas de doter « RDZ » d’un milieu de terrain bien garni pour faire face aux aléas de la saison comme les blessures ou les suspensions, Pablo Longoria ayant annoncé très tôt cet été vouloir doubler chaque poste, en plus des jeunes joueurs amenés pour compléter l’effectif. L’émulation pourra donc battre son plein quand tout le monde sera disponible. Ce sera l’une des missions de Roberto De Zerbi, au cœur d’une saison où il n’y a pas de Coupe d’Europe : trouver le bon équilibre entre la volonté d’être compétitif en produisant une équipe type (De Zerbi a récemment avoué qu’il ferait beaucoup moins de turnover cette saison que dans ses clubs précédents, car le calendrier est moins chargé) et la nécessité de garder l’intégralité de son groupe impliqué. Cet effectif riche en quantité et en qualité rendra encore plus délicate la mission des jeunes joueurs olympiens, qui devront se battre pour se faire une place dans le groupe. Samedi soir, pour OM-Nice, aucun jeune professionnel n’était présent sur la feuille de match.