La municipalité italienne veut imposer des horaires d’accès restreints et un billet payant pour accéder à l’un des monuments les plus visités de la Ville éternelle.
La ville de Rome a annoncé mercredi 4 septembre qu’elle envisageait de rendre payante l’entrée à l’emblématique fontaine de Trevi, visitée par des millions de personnes chaque année, une mesure toujours à l’étude pour lutter contre le surtourisme qui touche la Ville éternelle. Alessandro Onorato, adjoint chargé du tourisme à la mairie de Rome, envisagerait d’imposer des horaires d’accès spécifiques aux visiteurs de la place où se dresse le chef-d’oeuvre baroque.Je serais favorable à l’idée d’examiner un nouveau type d’accès, limité dans le temps et avec un nombre fixe (de visiteurs), avec un système de réservation. » a-t-il déclaré au quotidien Courrier de la Serades propos confirmés par son service de presse.
Le billet serait gratuit pour les Romains et coûterait un euro pour les touristes. L’idée n’est pas de gagner de l’argent mais de contrôler la foule et, notamment, en filtrant les entrées, d’empêcher les touristes de manger des glaces ou des pizzas sur les marches, selon le journal. La fontaine de Trevi, construite au XVIIIe siècle, a servi de décor à la scène la plus célèbre du film La Dolce Vita de Federico Fellini, lorsque l’actrice Anita Ekberg s’y baigne, ce qui est strictement interdit.
Explosion du nombre de touristes attendue en 2025
Un porte-parole de la ville a déclaré à l’AFP que l’idée des billets n’était qu’une « idée initiale, il n’y a encore rien de concret« . « C’est une question délicate et difficile, mais il faudra tôt ou tard la résoudre. Le tourisme à Rome, qui enregistre des chiffres record, doit devenir durable pour la ville et pour l’environnement. » a-t-il ajouté. Le nombre de touristes devrait exploser pendant le Jubilé, une année sainte célébrée par l’Église catholique tous les 25 ans environ, avec quelque 30 millions de personnes attendues à Rome et au Vatican en 2025.
Cette année, Venise a expérimenté un système de tickets journaliers payants pour les visiteurs en période de pointe, pour tenter de mieux gérer le flux de visiteurs. Le gouvernement de Giorgia Meloni envisage d’augmenter la taxe de séjour, mais l’idée suscite la colère des fédérations touristiques, qui craignent qu’une augmentation excessive ne freine l’intérêt des touristes.
M. Onorato a ajouté que Rome voudrait également limiter l’ouverture de nouveaux bed and breakfast ou maisons de vacances afin de protéger le centre historique, mais la municipalité n’a pas ce pouvoir.Aujourd’hui, nous pouvons limiter le nombre de restaurants ou de fast-food dans le centre historique, mais nous ne pouvons pas empêcher l’ouverture d’établissements d’hébergement non hôteliers. » dit-il.
EN VIDÉO – Rome : où vont les pièces jetées dans la fontaine de Trevi ?
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