Romain Bardet, chercheur libéré « insouciant », vivra en jaune – Libération
Étape 1
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Le coureur français de l’équipe DSM-firmenich PostNL s’est imposé lors de la première étape de la Grande Boucle, partie de Florence ce samedi 29 juin. Presque une revanche contre lui-même.
On a vu la joie, la vraie, à l’état pur, celle de Romain Bardet, son visage élancé emporté par un sourire du plus profond de l’âme. Il franchit la ligne d’arrivée à Rimini, en tête, avec son coéquipier Frank Van Den Broek, et, en un instant, le sens de presque toute une carrière est réécrit. Grâce à quelques secondes d’avantage conservées au terme d’une échappée glorieuse, le leader de DSM-firmenich PostNL a volé la victoire à un peloton fondant sur le duo comme un bambino sur des lasagnes. Ce samedi soir, il porte le jaune pour la première fois de sa carrière alors qu’il vient d’annoncer sa retraite (dans un an). Il ne s’agit pas d’une histoire florentine machiavélique, mais plutôt d’une belle glace, parfumée au fior di latte et à la stracciatella, que l’on laissera longtemps fondre en nous pour en garder le goût.
Ce matin-là même, en quittant Florence, son Duomo, sa Galerie des Offices, sa Vénus de Botticelli, nous pensions laisser le beau derrière nous, mais le cyclisme est décidément le plus romantique des sports qui ne se lasse pas d’ajouter une histoire au grand livre de sa mythologie. Tout semblait écrit. Les échappés, partis tôt, dont le vaillant Valentin Madouas, allaient être repris en douceur par le peloton, à travers une série de sommets casse-jambes entre Toscane et Emilie-Romagne, lors d’une journée d’hommage à