A ce niveau, ce sont deux novices. Jasmine Paolini (28 ans) et Mirra Andreeva (17 ans) se retrouvent pour la première fois dans le dernier carré d’un Grand Chelem avec une finale en ligne de mire.
La logique voudrait qu’Elena Rybakina et Aryna Sabalenka, dans l’élite depuis deux bonnes années, se soient retrouvées en demi-finale de Roland-Garros, mais leurs adversaires n’avaient pas besoin de logique mercredi et il s’agissait de Jasmine Paolini et Mirra Andreeva. , des nouveaux venus à ce niveau, qui se disputeront une place en finale.
Le premier coup de tonnerre est tombé mercredi après-midi. L’Italienne Jasmine Paolini, 15e mondiale, a éliminé la Kazakhe Elena Rybakina (6-2, 4-6, 6-4) et atteint ainsi pour la première fois le dernier carré d’un tournoi du Grand Chelem. « C’est incroyable… le match a été très difficile et j’étais trop tendu dans le deuxième set, mais je suis resté dans le match et me voilà ! » » dit de sa voix rauque la joueuse de 28 ans qui n’avait encore jamais dépassé les huitièmes de finale d’un Grand Chelem (atteint en Australie cette année). A Roland-Garros, elle n’avait jamais dépassé le deuxième tour.
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Mais mercredi, aidée il est vrai par l’avalanche de fautes directes commises par son adversaire (48 au total contre 22 pour Paolini), bien qu’étant la 4e joueuse mondiale, la virevoltante Italienne a pu afficher son large sourire. Contre toute attente, et si le service est l’une des armes principales de la grande Rybakina (1,84 m), c’est l’Italienne, 21 cm plus petite, qui s’est montrée la plus solide sur ses lancers. .
Ainsi dans le premier set, Paolini (1,63m) a été souverain dans son jeu, remportant des blancs lors de ses trois premiers jeux de service (avec un as) et ne laissant même qu’un seul point à son adversaire qui, elle, a multiplié les fautes directes (16 retraits). sur 49 points joués au total dans le premier set, soit un tiers). Dans le même temps, Rybakina a perdu deux de ses jeux de service.
La perte du deuxième set par l’Italien aurait pu marquer un renversement du cours de la partie. « À ce moment-là, il fallait rester dans le match et oublier ce deuxième set. Puis je me suis rappelé qu’elle était une grande championne et que cela pouvait arriver. », a-t-elle commenté. Après cette première sur le « magnifique » court Philippe-Chatrier, Paolini pourra en profiter une deuxième fois, au moins, à partir de jeudi lorsqu’elle défiera la prodige russe Mirra Andreeva (38e) pour une place en finale.
Andreeva la surprise
Dans le sillage de Paolini-Rybakina, Andreeva s’est imposée (6-7 (5), 6-4, 6-4, mais Sabalenka (2e), double vainqueur de l’Open d’Australie (2023 et 2024), a souffert de maux de ventre, rien. pour ternir la joie du Russe. « Je ne me souviens même plus du score… J’ai joué la deuxième balle de match comme si je devais sauver une balle de break, pour ne pas penser au résultat »a déclaré directement la joueuse de 17 ans qui craignait d’avoir du public contre elle et qui se disait «surprendre » être également soutenu par les spectateurs.
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Aussi jeune soit-elle, Andreeva n’en a pas moins de grandes ambitions et imagine déjà la tournure que pourrait prendre la demi-finale, son meilleur résultat en Grand Chelem est les huitièmes de finale disputés en janvier à l’Open d’Australie et qui a perdu en troisième à Paris l’année dernière, pour son tout premier tournoi du Grand Chelem.
Paulini « joue très vite, bouge très vite et n’hésite pas à tenter sa chance quel que soit le score. Je pense que ce sera un peu le même type de match qu’aujourd’hui (JEUDI). Je devrai jouer avec le même état d’esprit froid qu’aujourd’hui”, elle a expliqué. Tout en soulignant que le plus souvent, en entrant sur le terrain, elle oubliait les plans de jeu mis en place avec sa coach Conchita Martinez.