Roland-Garros : les joueurs de la botte italienne se régalent
Les premiers mots, après sa victoire sans appel et sans discussion face à la tête de série numéro 6, du Russe Andrey Rublev (7-6 ; 6-2 ; 6-4) lors de ce troisième tour sont simples et appellent à d’autres rencontres sur terre battue. tribunal de la Porte d’Auteuil étaient : » Merci beaucoup ! « Matteo Arnaldi, en voici un, qui bien qu’italien, ne se plaindra pas du public. En trois matches à Paris, il a su mettre les amateurs de tennis dans sa poche. Tout un art qu’il maîtrise à la perfection, tout comme son tennis simple, puissant, précis.
Et pourtant, jouer deux Français au premier et au deuxième tour (Arthur Fils puis Alexandre Müller) n’était pas une cure de santé, surtout quand on débute sur les courts latéraux, où les supporters « made in France » sont les plus bruyants.
A 23 ans, l’ascension du natif de San Remo est régulière et rapide, digne d’une ascension du Poggio par son compatriote mais cycliste, Maurizio Fondriest. « Le plus important pour moi, c’est de continuer à progresser. Je le vois dans mon tennis. C’est ce qui compte pour moi. »
Les progrès vers le sommet semblent établis.
Aujourd’hui 36e mondial et arrivé sur le circuit pro en 2022, ses premiers faits d’armes se sont déroulés essentiellement dans des tournois challenger où il a obtenu ses meilleurs résultats. Il y a trois ans, il dépassait le Top 900. Il y a deux ans, son classement ne lui permettait toujours pas de se qualifier pour Roland-Garros. Et puis, il y a eu 2023 où il a atteint les huitièmes de finale de l’US Open battu seulement et un peu excusé, le numéro 1 mondial, l’Espagnol Carlos Alcaraz. « J’ai fait de grands progrès chaque année. C’est ce qui compte pour moi et mon équipe, que ce que nous faisons fonctionne.déclare-t-il.
Et il fonctionne! A l’image de ce tennis italien qui honore depuis plusieurs années les grands vétérans, Claudio Panatta et Corrado Barazzutti. Ainsi en avril 2021, le tennis italien avait placé dix joueurs dans le Top 100 ATP (Matteo Berrettini, Fabio Fognini, Jannik Sinner, Lorenzo Sonego, Stefano Travaglia, Salvatore Caruso, Lorenzo Musetti, Gianluca Mager, Marco Cecchinato et Andreas Seppi) avant de retomber. à 5 un an plus tard.
Les Azzurri bénéficient du travail de leur Fédération mettant en œuvre une stratégie de professionnalisation des très jeunes. L’objectif est de les accompagner le plus tôt possible au haut niveau. Le nombre de Challengers et de futurs tournois organisés sur le sol italien se multiplie et permet au « gioventù » d’affronter les meilleurs et de progresser beaucoup plus rapidement. Cela ne coûte pas cher et cela peut rapporter gros !
Pendant ce temps en France, les jeunes pousses françaises, nourries par leur fédération, disputent les tournois juniors et découvrent à leurs dépens, l’écart qu’il y a par la suite avec le monde professionnel.
Pas question non plus de jouer au tout-puissant, mais de travailler avec tout le monde. Même ces structures privées tant vilipendées, par exemple, par la Fédération française de tennis, sont les bienvenues. Les deux entités travaillent à l’unisson pour le bien du tennis italien. Et encore une fois ça marche ! ! Lorenzo Musetti (31e monde) vient tout droit de l’académie Mouratoglou et Jannik Sinner 2e à l’académie ATP de Ricardo Piatti, ancien entraîneur de Novak Djokovic et Richard Gasquet. Un chemin à méditer de l’autre côté des Alpes.
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