Le président du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens a été arrêté et placé en détention provisoire jusqu’à sa comparution immédiate prévue le lundi 2 décembre.
Le juge des libertés et de la détention a donné raison aux réquisitions du parquet. Rodrigue Petitot est placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Ducos ce vendredi soir (29 novembre).
Le juge des libertés a décidé de le placer en détention provisoire dans l’attente de son jugement. Une comparution immédiate lundi à 8 heures
Maître Max Bellemare, avocatinterviewé par Franck Edmond-Mariette et Aurélien Février
L’ambiance était tendue au palais de justice de Fort-de-France ce vendredi soir (29 novembre 2024). De nombreux partisans de Rodrigue Petitot, président du RPPRAC, étaient présents jusque très tard. Des policiers ont également été déployés, prêts à maintenir l’ordre si nécessaire.
Même constat au rond-point de la prison de Champigny (Ducos), où un important dispositif de police est en place.
Au lendemain de son interpellation et de son placement en garde à vue, Rodrigue Petitot a été interrogé pour « menaces, actes d’intimidation et incitation à la haine raciale ».
Renvoyé ce vendredi soir (29 novembre), le juge l’a informé des charges retenues contre lui, à savoir « des menaces contre des personnes titulaires d’un mandat » (NDLR : élus).
Ce sont des propos tenus, soi-disant des menaces envers les élus. Il aurait déclaré qu’il préférerait avoir un préfet issu de la communauté antillaise qui comprend nos problèmes. Vous comprenez, des discours de haine implicites par rapport à leur appartenance à une ethnie.
Le parquet a requis son placement en détention provisoire ce soir en attendant sa comparution immédiate lundi 2 décembre. Le juge des libertés et de la détention en a décidé ainsi.
Dans un communiqué publié ce vendredi 29 novembre, la préfecture a interdit une manifestation prévue par le RPPRAC au centre-ville de Fort-de-France le lundi 2 décembre.