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Rock en Seine : DJ Barbara Butch porte la flamme paralympique, Zaho de Sagazan fait l’unanimité

La DJ Barbara Butch, figure de la communauté LGBT+ victime de cyberharcèlement après la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, où elle est apparue dans une séquence comparée par certains à la Cène biblique, la dessinatrice franco-iranienne Marjane Satrapi et le para-athlète et judoka Hélios Latchoumanaya se sont retrouvés sur scène pour le relais de la flamme, trois jours avant l’ouverture des Jeux paralympiques. Juste avant le concert final de LCD Soundsystem, Rock en Seine s’est terminé dimanche soir par cette belle et puissante image devant 34 000 spectateurs.

Sur la scène principale, Marjane Satrapi et Barbara Butch sont arrivées avec la flamme à 21h30, sous les acclamations de la foule. « Le feu est sacré dans ma culture », a rappelé Marjane Satrapi au micro. « J’espère qu’elle nous réunira tous autour de sa lumière et qu’elle embrasera sur son passage la haine, la brutalité, l’ignorance et, si possible, les idiots. » Tout le monde a souri. « Les Jeux paralympiques sont Les Vengeursa ajouté Barbara Butch, et pour moi qui milite pour l’inclusion, il est extrêmement important de rendre visibles les personnes invisibles.

Helios Latchoumanaya est parti avec la Flamme qui ira mercredi soir allumer la vasque lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques à La Concorde. « Il n’est pas question pour moi de rester cachée à cause de ce qui s’est passé, nous a confié la DJ Barbara Butch en quittant la scène. Au contraire, je porte la flamme avec fierté et j’essaie de fédérer encore plus les gens derrière ces combats pour la diversité. »

La folie autour de Zaho de Sagazan

Une autre femme a marqué cette cinquième et dernière journée, Zaho de Sagazan. Deux ans après sa première apparition à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) sur la petite scène du Bosquet, la révélation des deux dernières années a été « promue » sur celle de la Cascade, la deuxième, qui peut attirer plus de 20 000 personnes. Un privilège que la chanteuse originaire de Saint-Nazaire a apprécié à sa juste valeur : « Je suis tellement heureuse d’être sur la scène où j’ai vu il y a deux ans le concert que j’ai préféré de toute ma vie, Kraftwerk. »

Le public aussi était ravi. A 16h30, on aurait dit que tout Rock en Seine était venu la chercher. Avec ses quatre « copains » sur scène, sous le soleil exactement, elle a mouillé son maillot, est descendue chanter trois chansons avec les fans du premier rang, « Tristesse », « La Symphonie des Éclairs » et sa reprise très populaire de « Modern Love » de David Bowie. Elle a fait monter son équipe sur scène pour le final, a fait danser et sauter la foule, et a fini essoufflée.

Une fréquentation record

Côté comptabilité, cette 20e édition s’est achevée sur un record de fréquentation, mais avec une seule journée à guichets fermés, la première autour de Lana Del Rey. « En cinq jours, nous avons battu notre record de loin avec 182 000 spectateurs (invités compris) », se réjouit Matthieu Ducos, le directeur du festival. « Nous avons oscillé entre 34 000 et 40 000 festivaliers, ce qui est un très bon résultat pour nous. L’espace VIP « The Garden » a été rempli tous les soirs (1 500 places). Nous espérons refaire cinq jours l’année prochaine. C’est durable car il y aura beaucoup de belles tournées l’été prochain. »

On a croisé beaucoup de jeunes Britanniques cette année à Saint-Cloud, notamment pour le concert événement de la nouvelle star de l’électro Fred Again vendredi soir. « D’habitude, on a entre 10 et 12% d’étrangers, ce sera peut-être plus cette année », commente Matthieu Ducos.

Le groupe britannique Oasis, qui s’est séparé il y a quinze ans avant de monter sur la scène de Rock en Seine, devrait annoncer cette semaine sa reformation et ses dates au Royaume-Uni l’an prochain. « On va se positionner pour l’été 2026 », sourit Matthieu Ducos. « Ils nous doivent une chose ». Le rap pourrait aussi faire son retour dans un an. « Cet été, il y avait moins d’opportunités, mais on a toujours eu du rap et on veut continuer à attirer les jeunes ».

Cammile Bussière

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