Divertissement

Rings of Power saison 2 épisode 7 – Problèmes de tension artérielle sur Amazon Prime

Préparation de sa grande finale, la saison 2 de Seigneur des Anneaux : Anneaux de Pouvoir essaie d’augmenter la pression du mieux qu’il peut.

Après un début de saison 2 désastreux pour Anneaux de pouvoirnous espérions toujours que la série bénéficierait d’un bon coup de pouce dans sa séance elfique pour le reste de la série. De grands espoirs qui n’ont été que déçus les uns après les autres, les showrunners ayant pris la décision de se gargariser dans un fan-service presque permanent qui, au lieu de donner corps à son sujet, n’a dissous que lentement mais sûrement tout intérêt pour la série Amazon.

Le pire a été atteint avec l’épisode 5 de Anneaux de pouvoir qui a décidé de changer de braquet sur le fan-service. Ce faisant, la série Amazon Prime semblait s’être vidée de sa substance. L’épisode 6 prenait plaisir à traîner les pieds et à tirer sur la corde de chaque arc narratif, jusqu’à ses dernières minutes qui laissaient enfin présager le point culminant guerrier que l’on attendait depuis une saison et demie. Un climax qui ressemble à un pétard bien humidepourri par l’envie de coller au cahier des charges de n’importe quelle série hollywoodienne moyenne.

Variation du sketch d’Eli Semoun sur le duo d’agents de sécurité

Vin, sang, linge, dons

Alors que la guerre fait rage dans Eregion, Adar bombardant les murs de la ville, Celebrimbor incarne Raiponce depuis l’épisode 6, prisonnière dans sa tour, sans même s’en rendre compte. Sous le joug d’Annatar/Sauron, il est plus que jamais dédié corps et âme à la création des neuf anneaux des Hommesson bon vieux Maître des Dons lui ayant offert de quoi fabriquer ces charmes magiques avec son mithril assaisonné de son propre sang corrompu. Désormais complètement hors sol, le Maître Forgeron est un jouet entre les mains du Mal.

Face à une telle situation, les showrunners étaient en mesure de jouer sur les deux tableaux. : d’un côté l’immense bataille tripartite opposant Eregion aux orcs d’Adar, et aux forces elfiques commandées par Elrond, et de l’autre un Celebrimbor qui voit, lentement mais sûrement, l’illusion dans laquelle il est pris se fissurer lentement. Or, ce ne sera pas le cas, l’inclinaison d’un côté à l’autre de ce Rubik’s Cube n’a fait que casser le rythme narratif qui aurait dû s’emballer un peu, provoquant des baisses de tension que la série aurait pu éviter. passer.

 » Si j’avais su, je ne serais pas venu »

Les Anneaux de Pouvoir en pleine impasse mexicaine

Exemple symptomatique de ces problèmes de tension artérielle en sériece moment où tout devait conduire à un immense paroxysme guerrier : Elrond, à la tête d’une immense troupe de cavaliers elfes armés, affronte les forces d’Adar. De l’autre côté de la rivière, Eregion est déjà entre les mains de Sauron, le Seigneur des Ténèbres voyant son objectif se réaliser exactement comme il l’avait prévu. La Terre du Milieu risque de sombrer définitivement.

Dans un énième cliché bon marché, les Elfes immaculés font face à Adar et ses immondes orcs, bêtes sauvages assoiffées de sang avançant dans les ténèbres. Elrond sonne la charge, et nous croyions en cette grande bataille digne de Deux tours. Un espoir qui dégénère en pétard humide depuisavec un tour de passe-passe qu’on espérait sincèrement ne pas voir, la bataille se dégonfle comme un ballon crevé. Tout cela pour que les attentes d’un affrontement majeur se résolvent autour d’une table avec un échange de platitude grossière, se terminant par un immense bras d’honneur à la mythologie de Tolkien dont nous vous épargnerons l’histoire.

Notre regard prudent sur l’épisode 7

Hypotension

Une fois de plus, on décèle les problèmes profonds de la série : la nécessité de respecter les règles obligatoires des séries hollywoodiennesavec son quota de morts dites tragiques (mais pas trop), son quota de problèmes amoureux (dispensables), et son quota de violences à ne pas dépasser. La série se condamne en renonçant à affronter le Mal absolu l’épée à la main et impose à la place des blablas inutiles.

À cela s’ajoute le fait que les combats sont les plus doux possibles, et que, malgré le fait que, pour une fois depuis le début de la saison 2, on ne s’ennuie pas pendant l’épisode, on se retrouve avec un goût amer en bouche. En se recentrant sur une seule unité de lieu, Eregion, l’épisode aurait dû se dérouler à toute vitesse, et aurait dû condenser ses intrigues pour en faire une bombe sur le point d’exploser.

Ce ne sera jamais le cas. Même la grande bataille pour le siège d’Eregion n’est finalement qu’un désenchantement, la faute à des séquences de combats rapprochés jamais crédibles.et ne feint même plus de vouloir copier à tout prix la bataille du Gouffre de Helm, sans jamais atteindre son intensité.

Ça s’appelle un gros caprice

On notera tout de même le fait que cet épisode 7 parvient à deux reprises à enfin donner corps à Annatar, démontrant quec’est en effet un terrible Sauron en (re)devenant. Tout d’abord avec cette séquence où il laisse un Celebrimbor perdu dans sa tâche pour contempler une Eregion tombant en ruines, qu’il domine d’un regard froid. Puis lors d’une démonstration de force martiale, où Charlie Vickers affiche enfin un peu de sadisme dans son regard. Une tentative d’iconisation réussie, qui pose ENFIN Vickers comme un Sauron crédible.

Pour les amateurs de percussions virulentes, on soulignera la présence de Jens Kidman, chanteur du groupe Metal Meshuggah sur l’un des meilleurs morceaux de l’OST de la série : « La Dernière Ballade de Damrod ». On retrouve alors le vengeur Bear McCreary de la bande originale de Dieu de la guerrece qui prouve que lorsqu’il arrête de chercher à imiter Howard Shore, il est brillant (un diagnostic qui aurait pu être posé pour le Anneaux de pouvoir). Le point culminant attendu dans cet épisode 7 n’a donc pas été atteintReste à savoir si la grande finale de l’épisode 8 délivrera enfin une grosse dose d’adrénaline.

Un nouvel épisode de la saison 2 de Rings of Power tous les jeudis sur la plateforme Amazon Prime Video depuis le 29 août 2024.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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