Manon Apithy-Brunet : « On savait que ce serait difficile, on s’y était préparé. Mais rien n’allait. On s’est battus, on a accepté de prendre des coups, de s’écouter, de faire des choix. C’est dur, parce qu’on visait quelque chose de grand. On est tristes. »
Sara Balzer : « C’est vrai, on n’a pas réussi à se dégager comme nos adversaires ont pu le faire, ils étaient très détendus, ils ont fait une très belle escrime, et on ne peut pas dire que c’était de la belle escrime. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on s’est battus, on n’a rien lâché, on a essayé de chercher jusqu’à la dernière touche. Mais le contrat n’est pas du tout rempli, on termine sur un échec, c’est très très douloureux. On voulait tellement bien faire. On est venus chercher l’or par équipes. Cela faisait quatre ans qu’on n’était pas en finale de tous les grands Championnats. La quatrième, on ne l’avait jamais fait, c’est nul que ce soit ici. »
À propos de Noutcha : « Je suis fier d’elle, elle a fait du bon travail en Corée. Il y a eu des choses négatives mais j’espère qu’avec le temps elle verra le positif. »
Matthieu Gourdain (entraîneur de l’équipe de France féminine de sabre) : « On a eu une nervosité assez constante, même quand on menait en finale pour la médaille de bronze. Autant contre la Corée du Sud en demi-finale, on a eu des problèmes tactiques, là c’était clairement un manque de libération. C’était très contenu.
Les filles semblaient avoir avalé la pilule (de la défaite en demi-finale), on leur a martelé que c’était une médaille olympique à aller chercher. Elles semblaient réceptives à ça. C’était une deuxième finale, elles étaient mobilisées, elles n’étaient pas à la traîne en termes d’intensité. Peut-être que les résultats individuels (or pour Manon Apithy-Brunet, argent pour Sara Balzer) ont eu un impact « négatif » sur les équipes, mais on ne le saura jamais. C’est très douloureux, les objectifs ne sont pas atteints, le public ne voit pas de médaille ce soir mais il faudra s’en remettre. »