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Richard Gasquet avoue avoir vieilli avant sa retraite

« Quand tu vois des gars aussi jeunes dans le vestiaire, ça te fait quelque chose »», a déclaré Richard Gasquet mardi après sa dernière participation au Masters 1000 de Paris, à l’âge de 38 ans, avant de terminer sa carrière à Roland-Garros en 2025.

Comment abordez-vous votre potentiel dernier match dans un tournoi comme Bercy ?

C’est un peu bizarre. Ce n’est pas le dernier tournoi, heureusement, mais c’est de quoi jouer son dernier Bercy. La surface était très rapide, parfois j’étais un peu dépassé, il faut l’avouer. Je n’ai pas toujours très bien joué, j’étais un peu tendu, il avait deux matches de retard (en qualifications), il m’a rattrapé assez vite, il a été plus fort dans le match. Le sentiment est particulier : j’ai joué au tennis presque toute ma vie ; J’ai passé la moitié de ma vie sur les courts à jouer des matchs professionnels ; devoir prononcer un discours comme celui-là semble un peu bizarre. C’est la vie, je l’ai reporté le plus possible, il faut que ça arrive un jour. Il y a toujours une première quand on joue à Roland-Garros, Bercy. Enfin, il y a aussi une première, à 38 ans, à prendre le micro et à parler au public pour dire que c’est la dernière fois que je viens ici. Se retrouver à prononcer un discours est quelque chose de nouveau et pas si facile.

À quoi ressembleront les derniers mois de votre carrière jusqu’à Roland-Garros ?

Je me suis bien préparé pour Bercy, j’irai jusqu’au bout à Roland-Garros, je donnerai tout. Je vais préparer 1000%. Après, si je suis dans ce classement (133ème mondial), c’est parce qu’il y a une raison, elle ne ment pas. C’est pour ça que j’arrête. La fin d’une carrière n’est jamais facile. J’ai la chance d’être encore en forme, de pouvoir jouer et prétendre gagner des matches. En tout cas, j’essaie de ne pas me blesser. J’espère que ce sera le cas jusqu’à Roland-Garros. J’espère pouvoir bien jouer et en profiter autant que possible. Je vais faire les qualifications à Melbourne (Open d’Australie). Montpellier, un tournoi que j’ai gagné. J’aimerais jouer une dernière fois à Marseille, j’y suis allé très jeune, c’est un tournoi qui me tient à cœur aussi, les éliminatoires de Monaco aussi, et surtout Roland-Garros. J’aurai 39 ans l’année prochaine à Paris, je peux difficilement faire plus.

Vous avez succédé à la nouvelle génération française sur le court…

Ça fait bizarre de me retrouver sur le terrain après Arthur (Fils) et Giovanni (Mpetshi Perricard), deux gars de 21 ans (Fils a 20 ans, ndlr), et j’ai 38 ans… Pfff… je’ Je manque de repères dans le temps… J’étais plutôt habitué à Gilles (Simon), Jo (Tsonga)… Quand j’ai débuté, pour mon premier Roland-Garros en 2002, je me souviens m’être échauffé avec Cédric (Pioline). Aujourd’hui, c’est moi qui joue avec des gars de 18, 20 ans. J’ai deux fois leur âge… Le Chinois (Juncheng) Shang, il a déjà la centaine d’années, il m’a dit : « Tu as 38 ans, j’ai 19 ans. » Quand le gars te dit ça, je me dis : « Merde, c’est bizarre. » Il ne me donne pas de coup franc, mais il me faut cinq minutes pour réaliser qu’il a raison. Je pense que c’est normal, mais quand tu vois des gars aussi jeunes dans le vestiaire, ça te donne quand même un petit quelque chose. Vous vous dites que peut-être la boucle est bouclée.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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