Rhône. Renée Richard, le sourire des Halles Paul-Bocuse, est décédée ce dimanche

Renée était la fille de la célèbre Mère Richard et portait le même prénom. À la mort de sa mère, Renée continue courageusement de perpétuer le nom qui est devenu leur marque de fabrique. Depuis plusieurs années, elle luttait contre la maladie, mais celle-ci a finalement eu le dernier mot. Renée est décédée à l’âge de 74 ans.

Grâce à Paul Bocuse, premier chef à avoir fait connaître le célèbre Saint-Marcellin, Renée Richard Mère était devenue, au fil des années, une figure incontournable des Halles Paul-Bocuse. Sa fille, Renée, se destinait à devenir clerc de notaire et à poursuivre une carrière notariale. A la fin de ses études, Renée, à la demande de sa mère, accepte de venir l’aider quelques jours au magasin. Ce n’était censé être que pour une courte période, Renée y est finalement restée toute sa vie.

Elle n’a jamais regretté le notaire

Renée apprendra à sélectionner les meilleurs producteurs de la région, à affiner les produits dans les caves des bords de Saône et plus particulièrement le Saint-Marcellin, ce fromage pour lequel sa mère a eu un coup de foudre.

Devenue une véritable professionnelle, elle confie ne jamais regretter la profession de notaire et s’estime pleinement satisfaite des compliments de ses fidèles clients.

Pour chacun, elle avait un mot gentil, demandait des nouvelles des membres de sa famille, donnait des conseils, n’hésitant jamais à participer à une action caritative, ne refusant jamais sa présence chaque fois qu’elle le pouvait. Renée avait « un cœur comme ça », son sourire, sa simplicité manquent déjà dans les ruelles des Halles.

Portant fièrement son tablier, Renée était à l’aise en toutes circonstances, dans toutes les réceptions et bien sûr celles où ses fromages étaient à l’honneur.

Dans les salons de l’Hôtel de Ville, comme dans ceux de la Préfecture, à la Salle Régionale, au Groupama Stadium ou au Matmut Stadium, et même ce jour où, dans sa tribune des Halles, elle a eu l’honneur de recevoir le prince de Galles devenu roi Charles III ou encore participer au dîner en son honneur. Le président chinois Xi Jinping. Et bien sûr, il y a eu le repas des grands chefs de l’Élysée, de ceux de la Mairie de Lyon et de la Préfecture du Rhône.

Très proche de sa mère

Renée était viscéralement attachée à Lyon. Très proche de sa mère, elle avait beaucoup souffert de sa disparition. Petit à petit, elle avait affirmé sa personnalité faite de compétence, de travail assidu (elle arrivait à 6 heures du matin aux Halles), de gentillesse, de douceur. On n’a pas dit d’elle quant à sa mère « La Mère Richard », on a simplement dit Renée !

Pendant plusieurs semaines, fatiguée par son traitement, elle ne quittait quasiment pas la maison. Ses amis essayèrent de maintenir le contact, mais fidèle à son habitude, elle partit doucement, trop doucement.

Adieu chère Renée, tu resteras une figure marquante de la vie lyonnaise, dans la gastronomie, tu resteras avant tout le sourire des Halles.