86% des habitants de la métropole lyonnaise déclarent se sentir gênés par le moustique tigre. C’est le résultat d’une enquête menée auprès de 4 000 personnes par des scientifiques dans le cadre du projet SERIOUS.
Combinant observations de terrain et expérimentations en laboratoire, ce projet, porté par Claire Valiente Moro, professeure au Laboratoire d’Ecologie Microbienne (LEM – CNRS/INRAE/Université Claude Bernard Lyon 1), vise à évaluer l’impact combiné de facteurs sociaux et environnementaux sur la prolifération du moustique tigre en zone urbaine.
La nécessité d’une approche collective
Au-delà des nuisances occasionnées, les scientifiques s’inquiètent également de l’enjeu sanitaire. Pourtant, 83 % des personnes interrogées considèrent le moustique tigre avant tout comme une nuisance, et non un risque sanitaire. A peine la moitié d’entre elles savent que le moustique tigre a été vecteur de maladies dans la métropole lyonnaise (deux cas de transmission de dengue autochtone en 2019).
Si de nombreux habitants affirment prendre des mesures contre le moustique tigre, ils jugent également ces actions inefficaces. Les scientifiques soulignent la nécessité d’une approche collective face au moustique tigre. Ils comptent poursuivre ce travail autour d’approches participatives pour mettre en place des pièges à moustiques tigres.
