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Nouvelles locales

Israël se prépare à une potentielle offensive iranienne

Les automobilistes israéliens, qui tentaient d’éviter les embouteillages grâce à leur application mobile, ont eu la surprise jeudi de se retrouver orientés et guidés dans les rues de Beyrouth. L’ensemble du système GPS est devenu désorienté. Le mystère fut rapidement résolu. Par crainte d’une attaque iranienne, l’armée israélienne a bloqué le système de géopositionnement par satellite.

Objectif : détourner la trajectoire des missiles de croisière ou des drones que la République islamique pourrait lancer pour la première fois depuis son territoire en représailles à l’élimination du général Mohammad Reza Zahedi, chef des opérations en Syrie et au Liban. Les Gardiens de la révolution, colonne vertébrale de la République islamique, ont été tués lundi avec d’autres soldats iraniens lors d’un raid aérien à Damas. Cette attaque a été attribuée à Israël, qui n’en a pas officiellement revendiqué la responsabilité.

Représailles

Pour ne pas être surprise par les représailles évoquées par les dirigeants iraniens, l’armée israélienne a également annoncé avoir renforcé ses unités de défense aérienne et mobilisé des renforts de réservistes. La tension continue de monter.

« Je ne serais pas surpris si l’Iran tirait des missiles directement contre Israël », a déclaré Amos Yadlin, ancien chef du renseignement militaire israélien. Selon lui, l’Iran a déjà créé un précédent en janvier pour ce type d’agression contre un pays étranger avec une attaque de missile visant le Pakistan. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a lui-même évoqué ce scénario, proclamant que son pays allait se venger.

L’Iran dispose des moyens nécessaires pour mettre à exécution cette menace, notamment des missiles d’une portée de 2 000 km capables de faire des ravages contre des cibles stratégiques comme le ministère de la Défense à Tel Aviv, le district ministériel de Jérusalem, mais aussi des raffineries, des centrales électriques, des hôpitaux. …

acte de guerre

Des membres de la CIA cités par les médias israéliens ont également évoqué de possibles attaques de missiles iraniens. La République islamique considère en effet que le raid aérien contre ce qu’elle présente comme un consulat, une représentation diplomatique officielle, constitue une agression directe contre un objectif relevant directement de la souveraineté iranienne, autrement dit un acte de guerre. Israël, de son côté, répond en affirmant que l’Iran ne disposait pas de consulat à Damas et que le bâtiment visé servait à une réunion d’officiers des Gardiens de la Révolution, du Hezbollah libanais et des milices chiites alliées à Téhéran en vue de coordonner la lutte contre le terrorisme. Attaques israéliennes.

Par mesure de précaution, les représentations diplomatiques israéliennes dans le monde ont été placées en alerte. Dans le passé, l’Iran et le Hezbollah ont été accusés d’avoir mené une série d’attentats, notamment en 1992 et 1994 contre l’ambassade d’Israël et le siège d’une organisation caritative juive à Buenos Aires, qui ont fait 114 morts. D’autres attaques ont ensuite eu lieu en Bulgarie, en Inde, en Géorgie, en Thaïlande et en Azerbaïdjan.

Prudence

Conscient des dangers imminents, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a lancé un avertissement. « Israël attaque partout au Moyen-Orient », a-t-il prévenu, ajoutant : « Nous devons nous préparer à tout scénario (…) nous savons comment protéger notre population et répondre à nos ennemis ».

Toute la question est de savoir si l’Iran est prêt à prendre le risque de déclencher un conflit militaire, des attaques dans le monde entier, alors que les deux pays sont jusqu’à présent engagés dans une guerre indirecte. Téhéran pourrait aussi se « contenter » d’encourager les tirs de roquettes, de missiles, de drones du Hezbollah libanais, des Houthis, des rebelles yéménites ou de diverses milices chiites de Syrie ou d’Irak, comme c’est le cas depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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