Dimanche soir, tout le monde attendait avec impatience la finale du 100 m masculin, LA course des courses des JO de Paris 2024, même si aucun Français n’était en lice. Qu’importe, c’est toujours un plaisir à regarder. Mais cette fois, les yeux, aussi aiguisés soient-ils, n’ont pas suffi à savoir qui a été le premier à passer la tête au-dessus de la ligne d’arrivée. Dans ce jeu de millièmes de seconde, c’est pourtant l’Américain Noah Lyles qui s’est montré le meilleur.
Les fauves ont attendu d’interminables minutes avant le coup libérateur. Et le spectacle a duré moins de dix secondes d’une course dense au point que seule la photo-finish a pu départager les deux sprinteurs qui squattaient les lignes centrales, les favoris, l’Américain Noah Lyles et le Jamaïcain Kishane Thompson. Mais avant de tomber, les huit sprinteurs se sont regardés, interrogatifs, surtout les Jamaïcains.
Un podium à deux centièmes de seconde près
Au final, un chrono de 9 »784, record personnel et médaille d’or pour Lyles, qui frôle la première marche du podium au Jamaïcain en 9 »789, soit 5 millièmes de seconde. Troisième, un autre Américain, Fred Kerley, en 9 »81. Un podium entier qui se tient à deux centièmes près, 12 centièmes entre le premier et le dernier. La course la plus rapide de l’histoire du 100 m, aucun des participants n’ayant dépassé la barre des 10 secondes, même si le record du monde d’Usain Bolt, gravé dans le marbre en 2009 en 9 »58, a encore de beaux jours devant lui.
S’il l’a arrachée de justesse, Lyles peut se féliciter doublement de cette médaille d’or. Cela faisait vingt ans que les États-Unis n’avaient pas remporté l’or sur 100 m. La dernière fois, c’était en 2004 et le héros avait été Justin Gatlin. Mais Lyles ne compte pas se reposer sur ses lauriers, engagé comme il l’est sur le 200 m, le 4×100 m et le 4×400 m.