Santé

Rêve lucide : la communication entre rêves est devenue une réalité scientifique

Induire et détecter le rêve lucide

Plusieurs méthodes ont été utilisées pour déclencher le rêve lucide au cours de l’expérience. Maintenir un état de conscience en se concentrant sur quelque chose de spécifique pendant l’endormissement en fait partie. D’autres exigent que nous prenions conscience que nous rêvons, pendant le rêve. Pour ce faire, il suffisait d’y réfléchir très fort, d’en avoir envie, avant de s’assoupir. Une autre façon encore serait de provoquer un rêve lucide juste avant le réveil. Lorsque nous émergeons, pendant quelques minutes, il est en effet possible de conditionner notre cerveau pour retomber dans un état propice aux rêves lucides, entre éveil et sommeil.

Une fois induit, le rêve lucide doit être détecté par les moniteurs des chercheurs afin de pouvoir commencer les tests. « La meilleure façon d’y parvenir est de demander au rêveur de bouger ses yeux selon des mouvements donnés, car les yeux sont les seuls organes qui ne sont pas paralysés pendant le sommeil, surtout en cas de paralysie du sommeil », explique Michael Raduga. Une fois le mouvement détecté, le serveur sait que le rêveur est bien conscient de rêver.

Détecter une communication

« Depuis les années 1970 et 1980, nous savons que lorsque les gens dorment et que les muscles de leur visage se contractent, cela signifie qu’ils parlent ou crient pendant leur sommeil », informe le scientifique.

Dans les laboratoires, ces tics sont visibles grâce à des capteurs placés par dizaines sur le visage des rêveurs. Pour les reconnaître, « nous leur avons demandé de prononcer des phrases très simples comme Je t’aime d’abord dans la réalité, puis dans un rêve lucide », explique Raduga. « Cela nous a permis de comparer les données et de comprendre que les mouvements du visage dans un rêve lucide, bien que plus faibles, sont exactement les mêmes que dans la réalité. »

Lors de ces tests, « nous avons remarqué que certains sons sont plus faciles à détecter que d’autres par les capteurs, comme les sons (bu:), (le), (si) ». Une fois ce constat posé, « j’ai eu l’idée d’en prendre six pour faire un nouveau langage, le Remmyo ». Pour l’instant, ce ne sont que quelques mots de base pour dire « J’y vais, je fais ça », mais c’est plus facilement détectable par les serveurs.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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