« Nous nous engageons à ce que tous les retraités bénéficient d’une plus-value au 1er janvier 2025. » Devant les députés, lors de la séance de questions au gouvernement avant le vote du volet « recettes » du projet de budget 2025, le Premier ministre Michel Barnier a confirmé mardi la mesure annoncée la veille par Laurent Wauquiez. Une réévaluation qui « tiendra compte de la forte baisse de l’inflation », a-t-il indiqué.
Le président du groupe Droite républicaine à l’Assemblée nationale a assuré lundi avoir trouvé un compromis avec le gouvernement pour que « toutes les retraites » soient augmentées de « la moitié de l’inflation » à partir du 1er janvier, avec un second rattrapage pour les six plus petites. des mois plus tard.
« Le 1er juillet, il y aura une deuxième revalorisation, cette fois pour les retraites les plus modestes » pour « les protéger pleinement de l’inflation », a-t-il détaillé au JT de TF1, précisant que seuls ceux « en dessous du Smic » bénéficieraient de cette deuxième mesure.
Deuxième revalorisation en juillet
« Comme vous, comme d’autres groupes, j’espère particulièrement que les retraités dont la pension n’est pas élevée, voire très basse, soient protégés », a déclaré mardi Michel Barnier. « Vous avez proposé de prendre en compte comme référence le montant du Smic net, c’est une référence qui parlera à tous les Français et je la reprends volontiers », a-t-il expliqué aux députés. Et de préciser : « Cela concerne près de la moitié des retraités, 44 % pour être exact. »
« Nous sommes prêts à nous engager à ce que les retraités, dont le niveau de pension, pension complémentaire comprise, est inférieur à l’équivalent d’un SMIC net, bénéficient en juillet 2025 d’une seconde augmentation durable mais aussi d’une compensation pour le manque à gagner du salaire minimum net. premier semestre de l’année prochaine », a ajouté le Premier ministre.
Parmi ses options d’économies pour 2025, le gouvernement avait initialement proposé dans le cadre de l’examen de son projet de loi de financement de la Sécurité sociale de décaler de six mois l’indexation des retraites (du 1er janvier au 1er juillet). sur l’inflation pour économiser environ quatre milliards d’euros. Une mesure critiquée, notamment par les partisans de la coalition Barnier à l’Assemblée nationale.
Mardi dernier, le ministre du Budget Laurent Saint-Martin avait déjà laissé entendre que le gouvernement était prêt à agir sur le sujet. « Nous voulons protéger les petites retraites », assure-t-il, « c’est-à-dire qu’il y aura une discussion pour se prémunir contre ce retard de six mois ou une indemnisation au mois de juillet pour qu’il n’y ait pas de perte de pouvoir d’achat sur l’année 2025. »