Retraites complémentaires : l’État lorgne toujours le magot de l’Agirc-Arrco
Dans le concours Lépine des économies à trouver pour combler les déficits, c’est un sujet particulièrement explosif que le gouvernement Attal compte bien sortir des cartons. La cagnotte de l’Agirc-Arrco, gérée scrupuleusement par les syndicats et le patronat, cette fameuse cagnotte du régime de retraite supplémentaire des salariés et retraités du privé, dont les montants font pâlir d’envie les financiers de Bercy. Au compteur fin 2023, un nouvel excédent de 4,3 milliards d’euros (après 5,6 milliards en 2022) et 78,5 milliards d’euros de réserves au 31 décembre.
Lors de la publication de ces résultats jeudi dernier, les administrateurs ont reconnu être « franchement mal à l’aise » dans cette séquence où l’Etat cherche des milliards partout. « On a l’impression d’arriver avec un gâteau à côté d’une table de ministres affamés », confie l’un d’eux. Il faut rappeler que l’organisation respecte scrupuleusement la « règle d’or » imposée au régime, qui lui impose de disposer dans ses caisses d’un montant lui permettant de couvrir, au moins, six mois de pension complémentaire en cas de crise économique et financière. aléas démographiques.