Selon nos confrères de Monde et de Avisle gouvernement n’a pas abandonné l’idée de prélever une partie des excédents de l’Agirc-Arrco, le régime de retraite complémentaire des salariés du privé.
Le gouvernement fait tout ce qu’il peut pour réduire le déficit budgétaire de l’État. Alors qu’elle cherche à réaliser 50 milliards d’euros d’économies d’ici 2027, l’idée d’assécher les excédents budgétaires de l’Agirc-Arrco fait son grand retour, indiquent nos confrères de Monde et de Avis. La question, posée puis rejetée à l’automne dernier, a provoqué la colère des partenaires sociaux, des gestionnaires du fonds de pension des salariés du privé, et celle d’une partie de l’opposition parlementaire.
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« C’est insupportable »
Celui-ci ne bouge pas. « Aujourd’hui, le gouvernement est face au mur. Il refuse de se serrer la ceinture, alors il la serre aux autres. C’est insupportable, je vous rappelle que l’argent de l’Agirc-Arrco n’appartient pas à l’Etat, c’est celui des salariés et des retraités. » « , déclare la sénatrice LR Pascale Gruny, rapporteure pour la branche vieillesse du budget de la Sécurité sociale, interrogée par Sénat public.
Au cœur du débat : la réforme des retraites et le relèvement de l’âge de la retraite, qui devraient rapporter jusqu’à 6 milliards d’euros à l’Agirc-Arrco d’ici 2030. « Nous considérons légitime que cette part des excédents liés à la réforme puisse être mobilisée. participer au financement d’un système de solidarité » déclarait Olivier Dussopt, l’ancien ministre du Travail, en octobre 2023. Ce prélèvement, toujours voulu par le gouvernement, doit servir à financer la revalorisation des petites retraites, prévue par la réforme des retraites. .