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Retrait temporaire pour l’imam d’une mosquée de Marseille menacée de fermeture


L’imam de la mosquée des Bleuets à Marseille, menacé de fermeture administrative, a annoncé lundi son retrait temporaire, notamment pour se former à la laïcité. Une décision qui risque de ne pas suffire aux autorités, qui réclamaient son départ définitif.

Formation à la laïcité

Afin de « préserver la structure et le travail qui a été fait », « j’ai décidé de me retirer temporairement, de souffler, de reprendre mes études, d’obtenir un diplôme universitaire sur la laïcité et après l’obtention de ce diplôme, on verra comment ça se passe », a déclaré l’imam Ismail, de son vrai nom Smaïn Bendjilali, Français et principal prédicateur de la mosquée depuis 2010.

« Je traverse une tragédie familiale », a ajouté l’imam, lors d’une conférence de presse organisée dans sa mosquée des quartiers nord de Marseille (13e arrondissement), en référence à la tentative de narchomicide qui a visé son fils fin août.

Procédure de clôture

Ce retrait temporaire permettra-t-il d’éviter la fermeture de la mosquée ? Dans un courrier daté du 4 septembre, dont l’AFP a obtenu copie, le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Édouard Colliex, a donné cinq jours à la mosquée pour « se séparer définitivement de M. Bendjilali, seule mesure susceptible d’empêcher la fermeture du lieu de culte ».

Depuis le 20 août, la mosquée des Bleuets est la cible d’une procédure de fermeture lancée par la préfecture des Bouches-du-Rhône, à la demande du ministre de l’Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin, notamment en raison de « propos légitimant la violence ».

« Mesures correctives »

Le 2 septembre, les responsables de la mosquée, accompagnés de leurs avocats et du président du Conseil départemental du culte musulman, ont rencontré des représentants de l’État et proposé des « mesures correctives », comme la suppression de certaines publications en ligne. « Non pas que nous les considérions comme illégales, mais comme une mesure d’apaisement », a expliqué l’un des avocats, Me Rafik Chekkat.

L’imam a depuis supprimé tous ses tweets concernant X, à l’exception de l’invitation à cette conférence de presse lundi soir et d’une interview télévisée avec l’un de ses avocats. Dans son profil, il pose une question : « Qui peut prétendre être imam sans prendre position ?! »

Parallèlement, le préfet avait saisi la justice via un « article 40 » et l’imam sera jugé le 3 octobre pour « apologie du terrorisme », concernant des publications en lien avec la situation dans la bande de Gaza. Il lui est notamment reproché d’avoir relayé des publications qui, selon le parquet, font l’apologie du terrorisme, a détaillé mardi à l’AFP le procureur de Marseille, Nicolas Bessone.

europe1 Fr

Eleon Lass

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