retour sur une nuit d’émeutes après l’arrestation de Rodrigue Petitot, le leader du RPPRAC
Barrages, incendies, voitures carbonisées… De nouvelles exactions ont été commises sur le territoire dans la nuit de mardi à mercredi (12 et 13 novembre). Ils font suite à l’arrestation de Rodrigue Petitot, le leader du RPPRAC.
L’arrestation de Rodrigue Petitot, le leader du RPPRAC, a donné lieu à une nouvelle nuit d’émeutes en Martinique. La soirée de mardi à mercredi (12 et 13 novembre) a été agitée dans diverses parties de l’île.
Après quelques jours d’accalmie, le quartier Sainte-Thérèse à Fort-de-France a de nouveau été le théâtre de violences urbaines.
Ce mercredi matin, la circulation est très compliquée sur l’avenue Maurice Bishop et plus particulièrement au niveau du canal Alaric. Des voitures incendiées bloquent les voies.
Des objets encombrants encore fumants bloquent la circulation sur l’avenue Maurice Bishop.
Les palmiers d’une vingtaine de mètres plantés devant l’Atrium Tropiques ont été incendiés.
Dans la soirée, des centaines de personnes se sont rassemblées devant le commissariat de Fort-de-France, pour exiger la libération de Rodrigue Petitot.
Je crois que c’est une pauvre mascarade de détournement de procédure que d’éviter une réunion qui est inévitable car au-delà du « R », le mouvement social qui s’est amorcé n’a pas trouvé de protocole de fin de conflit. Le pacte qui a été signé entre les pouvoirs monétaires et nos élus, nos politiques, ne met pas fin à ce mouvement et nous refusons de sortir vainqueurs, par le dialogue.
Georges-Emmanuel Allemagne, avocat de Rodrigue Petitotinterviewé par Xavier Chevalier
Pour libérer les abords du commissariat et disperser la foule, la police a fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades. Dans le centre-ville, des heurts ont eu lieu entre émeutiers et forces de l’ordre. Trois policiers, victimes de coups de feu, ont été blessés.