« Retour du macronisme », « démocratie humiliée »… Les principales réactions au gouvernement Barnier
Le gouvernement de Michel Barnier annoncé samedi soir « signale le retour du macronisme » et « n’a pas d’avenir », a affirmé le président du Rassemblement national Jordan Bardella, dont le parti détient le pouvoir à l’Assemblée de censurer cette équipe. « Ce ‘nouveau’ gouvernement marque le retour du macronisme par une porte dérobée. Ce que les Français ont démocratiquement sanctionné, à deux reprises, ne peut pas revenir par de lamentables jeux d’appareils et de calculs politiciens. C’est donc un gouvernement qui n’a pas d’avenir », a affirmé Jordan Bardella sur X alors qu’un peu plus de la moitié des membres du gouvernement sont issus du camp présidentiel.
Ce « nouveau » gouvernement marque le retour du macronisme par une porte dérobée.
Ce que les Français ont démocratiquement sanctionné à deux reprises ne peut être annulé par de pitoyables jeux et calculs politiques.
Il s’agit donc d’un gouvernement qui n’a pas d’avenir.
— Jordan Bardella (@J_Bardella) 21 septembre 2024
« Le grand changement que nous appelons de nos vœux, nous allons continuer à le préparer pour permettre à la France de se relever », a ajouté la cheffe de file des députés RN Marine Le Pen, critiquant « un gouvernement remanié, loin de la volonté de changement et d’alternance exprimée en juin dernier ». Sur Europe 1, Sébastien Chenu, vice-président du RN, a critiqué « un problème démocratique » et estimé qu’il s’agissait plutôt d’un « remaniement ». « C’est un gouvernement de continuité qui ne repose sur aucune légitimité. Les Français ont voté aux législatives pour le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire, en tout cas pas pour la Macronie et LR, ils se retrouvent avec la Macronie et LR ».
« Le problème avec ce gouvernement, c’est qu’il n’a aucune légitimité », a-t-il déclaré. @sebchenu Dans #Europe1SoirWE avec @PascaledeLaTour sur #Europe1pic.twitter.com/VuLyobimjN
— Europe 1 (@Europe1) 21 septembre 2024
« C’est la démocratie qui est humiliée ce soir »
A l’autre bout du spectre politique, le chef de file de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a dénoncé la création d’un « gouvernement des perdants des législatives » qui « est aux mains de l’inquiétant ministre de l’Intérieur ». Bruno Retailleau « président du groupe dominant au Sénat où se jouera désormais le contenu des textes soutenus par LR ». Et d’appeler à « s’en débarrasser au plus vite ».
« Cette combinaison n’a ni légitimité ni avenir. Il faut s’en débarrasser au plus vite », a-t-il ajouté. La gauche a déjà annoncé qu’elle voterait une motion de censure de ce gouvernement à l’Assemblée. Pour la faire passer, il lui faudra les voix de l’extrême droite. « Pas un nouveau gouvernement, un remaniement. Pas une révolution, une restauration. La continuation du macronisme… pire. Les socialistes censureront cette trahison du vote français », a écrit le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud.
Nous sommes gâtés, la droite dans une bande organisée !
Pas un nouveau gouvernement, un remaniement. Pas une révolution, une restauration. La continuation du macronisme… en pire.
LE @socialistesAN censurera cette trahison du vote français.
— Boris VALLAUD (@BorisVallaud) 21 septembre 2024
« On nous avait promis un gouvernement de concorde, on a un gouvernement de droite dure. C’est la démocratie qui est humiliée ce soir avec la fin de ce suspense papier », a réagi Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire à Matignon. Sur la même ligne, Olivier Faure, le patron du PS dénonce « un gouvernement réactionnaire en forme de doigt d’honneur à la démocratie ». « Le gouvernement Barnier, c’est la victoire du macronisme qui absorbe de nouveaux soutiens des Républicains et de la gauche pour poursuivre la même politique, mère de la même faillite nationale », a estimé Eric Ciotti, qui a fait alliance avec le RN.
Un gouvernement réactionnaire en forme de doigt d’honneur à la démocratie.
Rendez-vous pour le débat sur la censure.
— Olivier Faure (@faureolivier) 21 septembre 2024
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