Retards, annulations… La qualité de service du TER reste « dégradée », selon la Cour des comptes

Les TER offrent une qualité de service « dégradé », estime la Cour des comptes dans un rapport publié vendredi 20 septembre. « La proportion de trains annulés ou reprogrammés ainsi que la ponctualité sont à des niveaux inquiétants »soulignent les auteurs du rapport, qui font le point sur l’ouverture de ces lignes régionales à la concurrence après un premier rapport en 2019.

Les trains prévus n’arrivaient pas à destination une fois sur dix en 2019 et une fois sur vingt en 2023. Et le nombre de trains retardés de plus de cinq minutes a augmenté en 2023, atteignant 11,2 %. Selon la Cour, ces difficultés « exposent les voyageurs à des risques excessifs et constituent un frein au développement de la fréquentation » de ces lignes locales. Par ailleurs, les outils de mesure existants de SNCF-Voyageurs « ne sont pas satisfaisantes car elles ignorent les retards de moins de cinq minutes et ne sont pas conçues du point de vue de l’utilisateur »le rapport souligne.

La Cour des comptes avait également demandé aux régions, qui contribuent à hauteur de la moitié au budget du TER (10,9 milliards d’euros en 2023), de revoir la contribution des voyageurs : ils contribuent moins au coût du transport que dans les pays frontaliers. Mais la plupart des régions ne l’ont pas fait et ont préféré conserver des tarifs attractifs, en les augmentant seulement en fonction de l’inflation et des coûts de l’énergie, relève la Cour.

En revanche, la plupart des régions ont limité l’augmentation des coûts d’exploitation (liée au coût des péages demandée par SNCF Réseau) en remplaçant les contrôleurs présents sur chaque train par des équipes mobiles, et en fermant certains guichets.