Retailleau réclame sa démission, la gauche lui apporte son soutien
Le ministre de l’Intérieur a demandé au rebelle Andy Kerbrat de « tirer les conséquences de ses actes ».
Deux camps, deux lignes. Les poursuites pour usage de drogue contre le député LFI Andy Kerbrat ont suscité des réactions jusqu’au sommet de l’Etat. Sur X, Bruno Retailleau a demandé au député de « tirer les conséquences de ses actes » en démissionnant. « Ce n’est pas tolérable de voir un député de la République acheter des drogues de synthèse à un dealer ambulant »considère le ministre de l’Intérieur, en soulignant la nécessité « devoir d’exemplarité » parlementaires. La secrétaire d’État à la Consommation, Laurence Garnir, l’a également appelé à « démissionner de son mandat » Pour « consacrez toute votre énergie à votre guérison nécessaire ».
Dans un communiqué, Andy Kerbrat a seulement annoncé qu’il se retirait de son activité parlementaire pour suivre une « protocole de soins » contre ça « dépendance », sans toutefois envisager de remettre en jeu son mandat. Toujours sur X, la gauche s’est aussi précipitée à son secours en mettant l’accent sur l’enjeu de santé publique que représente la consommation de drogue. « Vous l’avez reconnu, vous êtes dans un parcours de traitement. Revenez-nous en forme”a écrit la députée écologiste Sandrine Rousseau.
Même son de cloche du côté de la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, qui souhaite Andy Kerbrat « bonne chance dans le cheminement des soins que vous suivez ». « Le jour où nous n’aurons plus à nous excuser d’une addiction et pourrons, sans honte ni crainte d’être condamnés ou stigmatisés, nous soigner, nous aurons fait un grand pas »s’est indigné, l’adjoint écologiste à la mairie de Paris, David Belliard. Pour l’heure, aucun élu Insoumis n’a réagi publiquement à cette affaire, qui s’ajoute à une série d’incidents embarrassants pour le mouvement mélenchoniste.