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résultat extrêmement serré entre « oui » et « non » autour du référendum européen

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Le « non » a longtemps dominé la course mais le dépouillement des bulletins de la diaspora semble avoir permis d’inverser la tendance à la dernière minute. La Russie parle de résultats « difficiles à expliquer ».

Le référendum organisé en Moldavie sur l’inscription dans la Constitution de l’objectif d’adhésion à l’UE a donné lieu à des résultats extrêmement serrés, selon les résultats quasi définitifs publiés tôt lundi matin par la Commission électorale. Le « non » a longtemps dominé la course mais le dépouillement des bulletins de la diaspora semble avoir permis d’inverser la tendance à la dernière minute. Après dépouillement de plus de 98% des bulletins, le «oui» arrive en légère avance avec 50,03% des voix.

Dans sa première réaction officielle, la chef de l’État Maia Sandu a dénoncé «une attaque sans précédent contre la démocratie» et a promis de «ne te plie pas« . « Des groupes criminels, agissant de concert avec des forces étrangères hostiles à nos intérêts nationaux, ont attaqué notre pays avec des dizaines de millions d’euros, des mensonges et de la propagande. Pour « Piège notre pays dans l’incertitude et l’instabilité», a-t-elle déclaré à la presse, le visage sérieux.

Dans le même temps, le candidat de 52 ans est arrivé premier au premier tour de l’élection présidentielle avec 38% des voix. Le 3 novembre, elle affrontera Alexandr Stoianoglo, un ancien procureur de 57 ans soutenu par les socialistes prorusses, qui a fait mieux que prévu avec près de 29 % des voix.

Les élections en Moldavie n’ont pas été libres et les résultats ont montré une augmentation « difficile à expliquer » des voix pour la présidente Maia Sandu et l’Union européenne, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Une stratégie mise à mal

Maia Sandu, qui a tourné le dos à Moscou après l’invasion de l’Ukraine voisine et porté la candidature de son pays à Bruxelles, avait convoqué ce référendum pour valider sa stratégie. Et déterminez le «destin» de cette ancienne république soviétique de 2,6 millions d’habitants. Mais son pari semble avoir échoué.

Car même si le « oui » l’emporte finalement de peu, ce résultat, sans remettre en cause les négociations avec les Vingt-Sept, «affaiblit d’une manière ou d’une autre l’image pro-européenne de la population et du leadership de Maia Sandu», commente pour l’AFP le politologue français Florent Parmentier, spécialiste de la région.

Première femme à occuper les plus hautes fonctions en 2020, cette ancienne économiste de la Banque mondiale à la réputation d’incorruptible est devenue en quatre ans une personnalité européenne de premier plan. Dans un environnement géopolitique compliqué, avec une Ukraine en guerre et une Géorgie accusée de dérive autoritaire pro-russe, la Moldavie a donné de l’espoir à Bruxelles, souligne l’expert. Cependant, après ce revers, une victoire de Mme Sandu au second tour est loin d’être assurée.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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