Respect, ivresse, bagarre : à Saint-Brieuc, comment se sont comportés les festivaliers Art Rock ?
« Il n’y a pas eu de demande de renfort de CRS ou de gendarmes mobiles, c’est bon signe », affirme le patron de la police des Côtes-d’Armor, Arnaud Garnier. Une trentaine de policiers, chaque soir et toute la nuit, ont arpenté les rues de Saint-Brieuc pour assurer la sécurité des 82 000 participants à Art Rock, où officiait également une société de sécurité privée. Aucun incident majeur n’est venu perturber la célébration entre le vendredi 17 et le dimanche 19 mai. « C’est particulier d’observer ce calme avec autant de monde rassemblé en centre-ville », souligne-t-il.
2 Et des fêtards sympas
La police constate également, et les festivaliers l’auront sans doute remarqué, que l’ambiance était globalement très bienveillante à Saint-Brieuc ce week-end. « Nous avons eu beaucoup de messages de sympathie de la part des gens, ils sont conscients que c’est aussi grâce à nous qu’ils peuvent faire la fête », poursuit le Directeur départemental de la Police nationale (DDPN). Des forces, dont une brigade canine, sont venues de Brest, Lorient, Rennes et Vannes pour prêter main forte aux agents briochins.
3 Ivresse et arrestation
Vendredi, « nous avons ramené trois personnes visiblement ivres car elles posaient des problèmes et n’arrivaient pas à se calmer », rapporte Frédéric Fabre, policier mobilisé pendant le festival. Cela leur a coûté une nuit inconfortable et une amende de 135 €. Le lendemain, un homme a été arrêté pour avoir frappé un agent de sécurité à Art Rock. Il a été placé en garde à vue et sera poursuivi pour violences volontaires, sur décision du procureur.
4 Un dimanche plus en colère
La dernière soirée fut cependant un peu plus mouvementée. « Il y avait moins de monde, moins de gens très ivres mais la nuit s’est terminée de manière très agitée », raconte Arnaud Garnier. Vers minuit et demi, la tension est montée dans la ville et la police a dû faire face à une demi-douzaine de petites bagarres. Ils n’ont pas fait de blessés graves mais deux personnes ont été placées sobres pour éviter la reprise des combats. « Ces rixes ont créé de la tension et de l’émoi », regrette le commissaire divisionnaire.
5 Le grand travail de la protection civile
Ils ont travaillé tout le week-end en étroite collaboration avec la police : la protection civile, durant ces trois jours, a été largement mobilisée. « Ils ont fait un travail énorme pour prendre en charge les personnes en détresse », se félicite Arnaud Garnier. 47 de leurs bénévoles étaient en effet à pied d’œuvre pour traquer maladies et autres soucis depuis le point de contrôle de sécurité installé à proximité de la scène principale. Aidé, si besoin, par les pompiers costaricains.