Réseaux sociaux. Twitter « banni » de l’UE en cas de violation des règles européennes ?

Twitter « sera banni » de l’Union européenne en cas de non-respect de ses règles, a indiqué lundi le ministre délégué au numérique Jean-Noël Barrot, qui s’est dans le même temps inquiété d’une future réglementation européenne « excessive » en matière d’intelligence artificielle (IA).
« Twitter, s’il ne respecte pas nos règles, sera banni, en cas de récidive, de l’Union européenne », a martelé sur franceinfo Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications.
Cette déclaration intervient après que Twitter a officiellement publié le code de conduite de l’Union européenne contre la désinformation en ligne, annoncé samedi par le commissaire européen à l’Industrie Thierry Breton. Ce dernier avait rappelé dans un message sur Twitter que le réseau social, dirigé par le milliardaire américain Elon Musk, restait juridiquement soumis au respect des règles européennes.
« Twitter joue un rôle important dans le débat public, mais nous ne pouvons pas prendre le risque qu’un réseau social tel que Twitter soit pris en otage par les tenants de la désinformation et que, par conséquent, notre débat public, notre démocratie en soit affectée », a insisté Jean- Noël Barrot. « C’est pourquoi nous avons des règles claires et Twitter devra les suivre », a-t-il ajouté.
« Donner un cadre » au développement de l’IA
Interrogé sur le futur règlement européen sur l’intelligence artificielle générative (le « IA Act ») actuellement en discussion, le ministre français, tout en reconnaissant la nécessité de « donner un cadre » au développement de l’IA, a taclé la position du Parlement européen qui risque « sortir l’Union européenne de l’histoire technologique ».
« A ce stade, la position du Parlement européen est excessive car elle impose des obligations d’audit, des obligations de transparence qui sont excessives pour ce type de modèle », comme ChatGPT, a-t-il estimé. Ces modèles d’IA « sont dans une course effrénée dans laquelle il ne faut pas se laisser distancer sous peine de s’enfermer dans des décennies d’assujettissement et de dépendance technologique », a-t-il poursuivi, appelant à « investir » dans le domaine.
« Il est impératif de disposer dans les prochains mois de modèles tels que ceux développés par ces géants américains », a-t-il conclu, rappelant que Google avait pour l’instant renoncé à déployer son AI Bard dans l’UE. , face aux contraintes réglementaires.
Grb2