reprise en douceur pour les Bleus, mais plusieurs questions en suspens
Tout ce qu’il faut savoir après le début du montage de l’équipe de France pour l’Euro 2024.
L’euro, c’est déjà demain ! Les joueurs de l’équipe de France, certains d’entre eux en tout cas, ont rejoint Clairefontaine ce mercredi. Le début d’un stage qui les mènera en Allemagne pour le Championnat d’Europe (14 juin-14 juillet), avec l’Autriche, les Pays-Bas et la Pologne au premier tour. Indiquer.
Combien de Bleus à Clairefontaine ?
20 Bleus ont rejoint Clairefontaine ce mercredi, sachant que les Madrilènes et les Milanais sont retenus par leur club. Eduardo Camavinga, Aurélien Tchouaméni, Ferland Mendy, Olivier Giroud et Théo Hernandez n’arriveront que lundi, veille du départ pour Metz. Le Marseillais Jonathan Clauss a ouvert le bal des arrivées au Château. On a notamment vu les revenants Antoine Griezmann (absent en mars) et N’Golo Kanté (non sélectionné depuis deux ans), tout sourire, mais aussi le petit nouveau Bradley Barcola, détendu. « Comme tous les joueurs passés par les sélections jeunes, ils vont au Château sans y entrer. Le stade est atteint. Il est détendu, il connaît les joueurs, certains très bien, il faut faire en sorte qu’il reste le plus naturel possible et qu’il répète ce qu’il a fait avec son club durant la saison. Si je l’ai pris, c’est parce que je lui fais confiance, que je compte sur lui. La tranquillité est la meilleure chose », explique Didier Deschamps à la presse. A noter la grande originalité de Jules Koundé, qui portait une tenue qui a beaucoup fait parler dès son arrivée…
Quel menu pour l’équipe de France ?
Les Tricolores ont deux matches amicaux au menu, le Luxembourg (5 juin) à Metz et le Canada (9 juin), à Bordeaux, avant de prendre la route pour l’Allemagne et son camp de base à Paderborn (12 juin). Lundi, pas d’entraînement sur le terrain. Simple oxygénation pour les Tricolores, sous un ciel capricieux pour les rares sortis. Il y a cependant du travail à faire, avec des niveaux de préparation disparates au sein du groupe. « Je ne suis pas un magicien. On ne peut pas changer les choses en si peu de temps. Il y aura du travail général. Avec trois semaines de préparation, on peut changer les choses. Nous nous adaptons pour optimiser. L’objectif sera que tout le monde soit prêt pour le 17 juin. »contre l’Autriche.
Et pour continuer : « Ce n’est pas le moment d’être en mode compétition. Jusqu’à dimanche, c’est une première partie de préparation, avec les disparités entre les joueurs. On va s’adapter d’ici là avant de basculer sur le premier match amical à Metz. C’est une petite fenêtre, il y a peu de temps, mais on veillera à avoir un petit travail individualisé, un travail d’oxygénation sur ces quelques jours »a expliqué lundi le sélectionneur national, soulignant la nécessité de « s’adapter, optimiser, aller à l’essentiel, avec les deux matches amicaux pour préparer l’Autriche, faire plus de séances techniques, tactiques, physiques, ce sera le cas. Plus il y a de temps, mieux c’est, mais tous les entraîneurs diront la même chose. Certaines séances seront davantage axées sur certains domaines.
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Kylian Mbappé, la tête entre les Bleus et… Madrid ?
Quand sera annoncée la signature de Mbappé à Madrid ? Probablement pas avant la finale de la Ligue des Champions. Et donc potentiellement lors du rassemblement de l’équipe de France… « Cela ne dépend pas de moi… Ils décideront quand il sera temps de l’officialiser. Dans la mesure du possible, je m’adapterai par rapport au collectif et à l’équipe de France », indique Deschamps. Ce dernier point est important. Clair, « KM » ne fera pas ce qu’il veut… Le coach n’est cependant pas inquiet du niveau de son capitaine. « Je comprends que de l’extérieur, avec l’annonce, la décision, ça prend beaucoup de place. Il prend toujours beaucoup de place, c’est normal, c’est Kylian. C’est un élément important pour nous, il faut veiller, à travers le collectif, à ce qu’il soit dans les meilleures conditions possibles., constate l’ancien milieu des Bleus. Et d’ajouter, concernant son niveau actuel : « Vous ne pensez pas qu’il est en forme ? Il vient de marquer 44 buts (sourire).» Il n’a pourtant pas été aussi brillant que cela ces dernières semaines, notamment lors des demi-finales de C1 ou de la finale de Coupe de France…
Qu’en est-il du cas Tchouaméni ?
Formé avec le Real pour la finale de la Ligue des Champions, le milieu madrilène fait évidemment partie de la liste des 25 pour l’Euro. Reste à savoir quand il sera en forme. « DD » est confiant. « Il est en phase de rééducation, avec des étapes. Il est actif, pas terminé pour le moment, mais il suit le protocole. Je n’ai aucune inquiétude ni aucun doute quant à sa restauration. Le délai est court pour la finale de samedi. Mais on sait ce qu’il fait ou ce qu’il va faire jusqu’à la finale et quand il sera avec nous ce sera plus pratique d’évaluer au quotidien. Mais pas d’inquiétude particulière… si tout se passe bien. Le temps de guérison est plus que faisable. »promet le sélectionneur, qui a toutefois décidé de rappeler Kanté. « La Réunion ? Normal, naturel, souriant… Il connaît la maison même s’il n’y est pas venu depuis un moment. Ce n’est pas pareil que Barcola qui vient pour la première fois et il a un beau sourire, comme tous les joueurs arrivés cet après-midi., dit Deschamps. A noter que Kingsley Coman (Bayern) et Maignan seront également étroitement surveillés par le staff médical.
La force collective au cœur du projet
L’un des objectifs de Deschamps sera évidemment de constituer un groupe le plus solide possible avant le début de la compétition en Allemagne. « Il y a toujours la notion de groupe, de solidarité, de cohésion, avec beaucoup de qualité footballistique évidemment. Mais la force collective est toujours la plus importante. Il faut que tout le groupe soit impliqué. Le but est de ne perdre personne, même avec un roster plus conséquent. La notion de groupe, de force collective, sans ça, c’est compliqué d’être compétitif »affirme Didier Deschamps, qui a l’idée, en termes de jeu, de « maîtriser, imposer à l’adversaire. Mais ce n’est pas l’équipe qui domine qui est toujours récompensée. », constate-t-il… Et justement, la sélection est rarement en mesure de réellement dominer son adversaire. Tant qu’il gagne…