La Porsche 911 GT3 type 992 sortie en 2021 développe 510 ch et 470 Nm de couple pour un poids de 1418 kg. Il accélère de 0 à 100 km/h en 3″4 avec la boîte PDK (ou 3″9 en boîte manuelle) et atteint un maximum de 320 km/h en boîte manuelle (318 km/h en PDK) pour un prix de 196 554 euros en France. Mais cette version sera remplacée.
Porsche vient de présenter sa 911 GT3 restylée (992.2) dont le flat-6 de 4,0 litres développe désormais 510 ch et 450 Nm de couple pour un poids, toutes options d’allègement cochées, de 1420 kg. Il accélère de 0 à 100 km/h en 3″4 avec la boîte PDK (ou 3″9 en boîte manuelle) et atteint un maximum de 313 km/h en boîte manuelle (311 km/h en PDK) pour un prix de 212 000 euros soit une augmentation de près de 15 500 euros.
Oui, vous avez bien lu, les caractéristiques n’évoluent pas (certaines régressent même) et la nouvelle Porsche 911 GT3 va s’enrhumer du nouveau GTS T-Hybrid de 541 ch… (lire notre test ici).
Rien que cette stagnation, à la limite de la régression, on peut pleurer… mais ce serait dommage car malgré les apparences, les ingénieurs Porsche ont travaillé très dur.
Des normes toujours plus difficiles
Si les spécifications stagnent ou régressent, c’est que les ingénieurs ont dû se battre pour simplement maintenir le même niveau de performances malgré des normes de plus en plus difficiles à respecter, notamment pour un moteur atmosphérique. Ainsi, le moteur 4,2 litres de course n’était pas homologué pour la route, il fallait conserver le 4,0 litres et composer avec non plus 2 mais 4 pots catalytiques (qui étouffent le moteur et alourdissent la voiture) ainsi qu’à un règlement plus strict. l’homologation en cas de collision latérale qui nécessitait de renforcer les portes et donc de les alourdir.
Dans le premier cas, le choix a été de convertir le flat-6 aux spécifications de celui de la GT3 RS et notamment d’utiliser son arbre à cames qui le rend plus furieux à haut régime (mais qui lui fait perdre 20 Nm de couple, comme sur la GT3 RS). De plus, le rapport de démultiplication est raccourci de 8 % afin que les performances d’accélération soient identiques. La contrepartie est donc une vitesse de pointe réduite mais comme le dit le patron Andy Preuninger : « le but de la GT3 est d’aller vite dans les virages, pas en ligne droite ».
Extérieur-Intérieur
La GT3 est proposée dès le lancement avec un Pack Touring qui lui offre une silhouette sans aile hormis un petit volet Gurney qui permet à l’aile mobile de ne s’élever qu’à 120 km/h contre 85 avant. Pourquoi est-ce que tu me demandes ? Parce que vous pourrez ainsi profiter plus longtemps de la pureté de votre ligne !
La face avant est plus légère avec le regroupement dans l’optique des feux diurnes et clignotants, la partie arrière adopte un nouveau becquet sur la GT3 et des sorties latérales ainsi qu’un diffuseur qui semblent élargir la poupe (mais les dimensions ne changent pas). pas). Une autre nouveauté est la bande longitudinale en carbone exposée du GT3.
Dans l’habitacle, si le Touring dispose d’une sellerie cuir, la simple GT3 fait la part belle au RaceTex, notamment sur la version en photos qui est équipée du pack Weissach (de nombreux éléments en carbone comme le toit, les barres anti-roulis, les rétroviseurs). , etc.). environ 18 228 euros). L’arceau en carbone reste cependant une option à 4 596 euros. Le Touring peut également bénéficier d’un pack Leichtbau ou Lightweight (34 152 euros) comprenant, en plus du reste, des jantes en magnésium (qui permettent de gagner 9 kg) qu’on ne retrouve pas sur le pack Weissach. Pour en bénéficier encore sur la GT3, il faudra alors puiser dans les options, d’où la différence de prix des deux packs.
A noter que le pack Clubsport gratuit comprenant les équipements du circuit (harnais, extincteur, arceau de sécurité en acier…) est toujours proposé sur la GT3. Côté réduction de poids, Porsche propose en option des freins PCCB (avec des jantes en magnésium, cela permet un gain de 17 kg) ou une batterie Lithium ion qui permet un gain supplémentaire de 4 kg. Quant aux jantes standards, elles économisent déjà 1,5 kg. Il faut garder à l’esprit que le poids annoncé de 1420 kg inclut toutes ces options de réduction de poids.
Mais la vraie nouveauté, c’est l’apparition sur la GT3 de la configuration 2+2. Comme vous le voyez sur le modèle Touring sur la photo, les places arrière sont disponibles et pour cela, les sièges baquets (même ceux en carbone en option sur le modèle exposé) ont désormais droit à un dossier rabattable sur les deux versions. Et pas besoin de demander les sièges arrière pour en avoir, cela fonctionne aussi sans, ce qui facilitera la manipulation des casques et autres vêtements à ranger à l’arrière. Les sièges présentent également une nouveauté avec la présence d’un patch de mousse d’appui-tête amovible afin de créer un peu de profondeur, pour que les conducteurs casqués ne se retrouvent plus la tête poussée vers l’avant par le siège. appui-tête lors des séances en circuit. Oui, les ingénieurs de cette division Porsche GT sont des coureurs sur piste.
Dans le Touring présenté avec une boîte de vitesses manuelle, vous reconnaîtrez le levier raccourci de la 911 S/T (qui sera également sur la boîte de vitesses manuelle GT3) tandis que les réglages de direction sont également plus proches de ceux de la S/T afin d’offrir un plus clair et un peu moins nerveux vers le milieu. Vous remarquerez également le bouton de démarrage à gauche du volant qui possède un format de clé à tourner contrairement aux autres modèles et notamment les GTS T-Hybrid qui se contentent d’un simple bouton à appuyer. Selon Porsche, cela permet aux pilotes de piste de ne pas se demander si la voiture a démarré (après un tête-à-queue par exemple) et d’appuyer sur le bouton pour rien. Là, ils le verront immédiatement et pourront repartir plus rapidement.
Ils ont quand même fait un sacré boulot
Puisque les performances n’ont pas changé, l’objectif des ingénieurs était de rendre la voiture plus facile à conduire. Ainsi, ils ont récupéré une partie du train avant de la GT3 RS et notamment ses bras de suspension en forme de larme plus aérodynamiques permettant de réduire le plongeon au freinage et de rendre la voiture aérodynamiquement plus constante et donc plus stable sur les phases de freinage. La force d’appui a également été augmentée dans les passages de roue avant et le refroidissement des freins a été amélioré. Des Michelin PS Cup 2 équipaient les voitures exposées (Pirelli et Bridgestone sont également possibles) mais un semi-slick encore plus performant est également proposé en option.
La suspension, également revue, serait, selon Porsche, un peu plus souple, ce qui sera certainement apprécié car, au vu de sa philosophie, le plus gros défaut de cette GT3 Touring est sans doute son inconfort. L’avantage pour les amateurs de piste GT3 sera de rendre la voiture plus facile à pousser jusqu’aux limites. Pour les conducteurs expérimentés, Porsche précise que cette GT3 992.2 n’est pas plus rapide que sa devancière.
De vraies raisons de pleurer
Il y a d’abord le prix qui malgré les quelques changements visibles s’élève toujours à 15 500 euros, ce qui nous amène la GT3 à 212 000 euros en prix de base. Un prix auquel il faut évidemment ajouter les 60 000 euros de malus. Et si vous souhaitez la GT3 la plus performante possible, les options nécessaires portent le prix final bien au-delà de 300 000 euros !! Oui, pour une simple GT3…
A noter que les commandes ne seront pas ouvertes tout de suite mais en fin d’année.
Mais comme vous avez pu le constater, les ingénieurs ont quand même travaillé très dur pour maintenir un niveau de performances identique à celui de la Phase 1, malgré des normes toujours plus contraignantes. On peut pleurer quand on voit son prix, on peut pleurer quand on voit le manque de progrès en termes de performances, mais pour être honnête, vous allez quand même adorer cette nouvelle 911 GT3 992.2 car après en avoir discuté avec Andy Preuninger, le patron de Porsche Division GT, à moins que des changements réglementaires n’arrivent rapidement, il semble que ce sera la toute dernière GT3 atmosphérique de l’histoire.
Et puis, on peut pleurer pour de bon.