Le rock sous toutes ses formes était à l’honneur au festival Pause Guitare, qu’il s’agisse des incursions pop de Gossip ou des riffs horrifiques d’Alice Cooper.
La programmation de Pause Guitare était bien sûr éclectique… Si, dans le centre-ville d’Albi, on a pu écouter talents et découvertes locales dès l’ouverture du festival, Fatoumata Diawara a allumé un feu d’artifice mondial au Grand Théâtre, qui accueillera également Aliocha Schneider et MPL. Sur la scène principale de Pratgraussals, les têtes d’affiche : IAM, Hoshi, Louise Attaque, Archive, Pomme ou encore Calogero. Chez Pollux, ce seront Adieu Narcisse ou Access Crew, et enfin, sur la scène de l’Acadie, Aboiteau, Jacques Surette et Plywood Joe.
Le dernier jour, la grande finale se tient devant 17 000 personnes. Le soleil tape fort quand Dionysos entre en scène. Mathias, arrivé en fauteuil roulant, rappel de sa double fracture de la jambe, entraîne la foule dans sa folie bienveillante, créant même le « air slam » que fera une doublure à sa place. Sourires pour tous. Ensuite, Jim Kerr, moins showman, est à la hauteur, soutenu par un son exceptionnel et des Simple Minds en forme. Mais surtout avec des tubes mondiaux qui seront au rendez-vous pour le plus grand bonheur d’un public qui chantera en chœur l’imparable « Don’t You (Forget About Me) » ou « Alive and Kicking » au rappel. Un public qui chante, c’est la plus belle des récompenses.
Entre en scène Gossip. Beth Ditto félicite la France, dans notre langue, pour les résultats des élections qui viennent d’être annoncés. Le groupe enchaîne les tubes électro-dance-pop derrière la diva à l’humour sans fard. Si une large place est accordée aux extraits du nouvel album, Gossip n’oublie pas ses tubes, et termine avec le joyeux « Heavy Cross » que la foule danse et chante. Une fête parfaite.
Enfin, celle qu’on attendait avec impatience arrive : Alice Cooper ! Accompagnée de son équipage de pirates rock’n’roll (quel look !), ils envahissent l’espace dans un décor de bateau/église. Le navire attaque le public avec le spectacle de cirque qu’on attend de lui. Tout y est : « Go to Hell », « I’m Eighteen »… Les trois guitaristes, dont l’exceptionnelle Nita Strauss, s’en donnent à cœur joie, se partageant les solos : « Poison », « Billion Dollar Babies » et le final « School’s Out »… Le décor traverse l’asile en camisole de force pour Vincent Furnier, les fameux boas en guise de guillotine et des figurants déjantés sont là aussi. On vient voir Alice en spectacle et on en a pour son argent. Cette finale de Pause Guitare 2024 est à l’image de toute la semaine. Le public ne s’est pas trompé en répondant présent. Et n’a plus qu’un objectif : attendre avec impatience l’année prochaine.
Silvère Vincent
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