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REPORTAGE. A Marseille, les familles de victimes du trafic de drogue se mobilisent contre « ce cancer qui se propage partout »


Malgré la baisse des homicides liés aux stupéfiants cette année, les familles de victimes soulignent qu’il y a encore des décès et que « cela ne concerne pas que les quartiers nord » de Marseille.

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Les familles de victimes se mobilisent pour dénoncer les drames des narcomicides à Marseille. Photo d'illustration. (NICOLAS TUCAT / AFP)

Une marche « combative ». A Marseille, des familles de victimes de « narcohomicides », soit des homicides liés au trafic de drogue, défilent samedi 14 septembre à partir de 15 heures, de la place de La Joliette jusqu’au Palais de Justice. Le collectif, qui rassemble une cinquantaine de familles, va déposer 49 silhouettes noires en carton devant le palais de justice de Marseille. Un hommage aux 49 morts de l’année 2023, mais aussi en mémoire de tous les autres.

Atika sera dans le cortège : « Je suis la tante de Sarah qui a été « abattue » le 11 octobre 2020 par onze balles de Kalachnikov »« Sarah avait 19 ans et n’avait aucun lien avec les réseaux de trafic de drogue. Pour la tante de Sarah, il faut continuer à se mobiliser contre ces meurtres, même si les narchomicides ont diminué en 2024. Il y en a eu douze depuis le début de l’année à Marseille selon le parquet. » « Il faut sensibiliser car effectivement, il y a moins de décès cette année, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y en a pas eu.explique Atika. Il y a eu de la répression et un peu moins d’homicides, mais c’est un travail de fond qui doit être fait. »

« Il faut sensibiliser. Nous voulons beaucoup de prévention auprès des jeunes. Les auteurs sont désormais de plus en plus jeunes et cela continue. Ouvrez les yeux ! »

Atika, la tante de Sarah

à franceinfo

Sur les affiches appelant à la mobilisation, le collectif écrit : « Ne nous regardez pas, rejoignez-nous » parce que« Nous ne nous battons pas seulement pour nos enfants »explique Laetitia Linon, membre du collectif des familles de victimes.Nous nous battons pour tous les jeunes car nous savons que malheureusement, cela peut arriver à n’importe qui et que personne n’est à l’abri d’une balle perdue.

Le neveu de Laetitia, Rayanne, a été criblé de balles au pied de son immeuble en août 2021. Il avait à peine 14 ans. Depuis, Laetitia se bat « dénoncer aussi tous les dysfonctionnements qui existent par rapport aux familles dans le suivi psychologique, le relogement quand elles sont menacées ou en danger, et espérer – même si on sait que cela n’arrivera pas maintenant – la paix. Avant, on disait ‘dans les quartiers populaires’, mais on a vu que ça s’est déplacé vers les quartiers sud de Marseille. Cela ne concerne pas que les quartiers nord. La drogue est un cancer qui se propage partout. »

« Il y a tellement d’argent en jeu, on parle de millions et cela touche des villes moyennes, des petites villes, des petites personnes. »

Laetitia, la tante de Rayanne

à franceinfo

Dans le cortège, il n’y aura pas que des proches de victimes marseillaises. Certaines familles viendront de Paris, de Lyon ou encore de Dijon.

francetvinfo

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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