Si l’ambiance promet d’être chaleureuse dans les rues de Quimper pour le temps fort de la journée, dimanche, le grand défilé de la 101e édition du Festival de Cornouaille, il fait désormais froid entre les bagadoù de la ville, d’un côté, et les organisateurs de l’événement, de l’autre. Au cœur du litige, il y a la suppression du traditionnel repas gratuit aux 900 sonneurs et danseurs amateurs, dont France Bleu Breizh Izel a fait état il y a deux jours. A la place, chaque participant aura une indemnité de sept euros manger.
Sur notre chaîne, Igor Gardes, directeur du Festival de Cornouaille, l’a expliqué en des raisons financières, logistiques et d’évitement déchets manger. « Il faut savoir que 60% de la nourriture était jetée chaque année. Soit parce que les groupes ne voulaient pas manger de plats chauds, soit parce qu’ils n’avaient pas le temps, soit parce qu’ils ne voulaient pas de dessert, etc. Cette nourriture, prévue pour le dimanche, dernier jour du festival, n’a pu être réaffectée nulle part et il y a eu aussi un peu de pénurie. » a-t-il soutenu.
« Une figure sans fondement »
Ce jeudi, dans un communiqué transmis à France Bleu Breizh Izel, les six bagadoù de Quimper (Bagad Kemper, Bagad Penhars, Bagad Ar Meilhoù Glaz, Bagad Ergué-Armel, Bagad Ar Re Goz et Bagad An Erge Vras) réagissent. Ils disent « profondément choqué par les déclarations d’Igor Gardes« .
« Il s’agit d’un chiffre sans fondement. On nous demande, bien avant le festival, d’établir un décompte du nombre de repas souhaités. Nos musiciens sont donc sensibilisés à ce problème, d’autant plus que le contrat stipule que « Si l’effectif constaté ne correspond pas à celui annoncé, des pénalités financières seront appliquées (au prorata de l’effectif absent). » » rétorquent les bagadou de Quimper, arguant qu’ils sont eux aussi soucieux d’éviter le gaspillage alimentaire. « Deux réunions ont eu lieu au cours de l’année 2024 pour discuter des résultats et des perspectives entre les représentants du festival (le Directeur était présent à la deuxième réunion) et les représentants des bagadoù et des cercles de Quimper. Si le problème de la capacité d’accueil pour déjeuner pour autant de personnes a bien été soulevé, celui de la Le gaspillage alimentaire n’a jamais été critiqué aux groupes » écrivent-ils à nouveau.
« Le festival est en déclin, mais il ne faut pas se tromper de cible »
« Enfin, Igor Gardes souligne que les groupes « n’ont pas le temps » à manger entre la fin du défilé (vers 12h30, ndlr) et le début des services (à partir de 14 heures, ndlr) » poursuivent les bagadoù dans ce communiqué signé par les six représentants.C’est toujours bon il est responsable de cette situation en mettant en place un emploi du temps quotidien intenableDepuis plusieurs années, le festival de Cornouaille est en déclin mais il ne faut pas se tromper : des erreurs de gestion ont été commises et les groupes qui se produisent le dimanche sont les premiers à en subir les conséquences avec des conditions d’accueil qui se dégradent d’année en année. Pourtant, les musiciens de nos associations, qui sont tous amateurs, ont toujours fait des efforts pour que ce festival reste une fête. C’est pourquoi, ce dimanche, les sonneurs du Bagad Kemper, du Bagad Penhars, du Bagad Ar Meilhoù Glaz, du Bagad Ergué-Armel, du Bagad Ar Re Goz et du Bagad An Erge Vras défileront une nouvelle fois fièrement dans les rues de Quimper, par respect pour le public qui attend cet événement avec impatience, et par respect pour les nombreux bénévoles qui donnent de leur temps pour que cette journée soit une réussite.« .
Outre une situation financière délicate, le festival de Cornouaille doit désormais faire face à une part importante de son succès.