Bourse Entreprise

répartition entre pays, classement des constructeurs, etc.

42 millions. C’est le nombre impressionnant de voitures électriques et hybrides rechargeables qui sillonnent désormais les routes du monde entier.

Tesla Model 3 Quicksilver // Source : Tesla

Fini le temps où la voiture électrique n’était qu’un concept futuriste réservé aux early adopters ! Avec 42 millions de voitures 100 % électriques et hybrides rechargeables (PHEV) sur les routes d’ici fin 2023cette technologie s’impose désormais comme une réalité tangible et un acteur majeur de la mobilité globale.

Un boom spectaculaire, mais inégalement réparti

En Allemagne, les derniers chiffres sont effrayants. Mais à l’échelle mondiale, les chiffres parlent d’eux-mêmes : en un an, le parc mondial de voitures électriques et PHEV a bondi de 50 % ! Cette croissance fulgurante témoigne de l’engouement croissant des consommateurs pour cette technologie. Mais attention, tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne.

La Chine, sans surprise, en est le moteur. Avec 23,4 millions de véhicules électriques et PHEV en circulation, l’Empire du Milieu concentre à lui seul plus de la moitié du parc mondial. Une domination écrasante qui s’explique par une politique volontariste du gouvernement chinois, couplée à l’émergence de constructeurs locaux ultra-compétitifs.

Loin derrière, les États-Unis occupent la deuxième marche du podium avec 4,8 millions de véhicules. Un chiffre qui peut paraître modeste au vu de la taille du marché américain, mais qui traduit néanmoins une dynamique positive. L’Europe, de son côté, tente de se démarquer. L’Allemagne (2,3 millions), France (1,6 million) et le Royaume-Uni (1,5 million) complètent le top 5, mais restent à la traîne par rapport aux leaders.

BYD, première place

Si l’on s’intéresse aux constructeurs, le paysage est tout aussi contrasté. BYD, le géant chinois encore relativement méconnu en Europe il y a quelques années, s’impose comme le leader incontesté avec pas moins de 3 millions de nouvelles immatriculations en 2023. Attention, ici, on inclut également les PHEV (hybrides rechargeables), en plus des voitures 100 % électriques (PEV).

Une performance qui bouscule la hiérarchie établie et interroge la capacité des constructeurs historiques à s’adapter à cette nouvelle donne. Si l’on ne prend en compte que les voitures 100% électriques, cela représente environ 1,5 million d’unités vendues.

Tesla, deuxième place

Tesla, le pionnier de l’électrique, conserve une solide deuxième place avec 1,8 million de nouvelles immatriculations. Le constructeur américain peut notamment s’appuyer sur le succès phénoménal de ses Model Y et Model 3, qui trustent les deux premières places du classement des modèles les plus vendus. Une prouesse qui s’explique en partie par une gamme étroite, mais qui témoigne aussi de l’attrait persistant de la marque auprès des consommateurs.

Les constructeurs européens peinent toutefois à suivre. Volkswagen complète le podium avec 1 million d’immatriculations, tandis que BMW (6e avec 570.000 voitures) et Mercedes (10e avec 400.000 voitures) doivent se contenter des places d’honneur.

L’enjeu est de taille : il s’agit non seulement de répondre aux défis environnementaux, mais aussi de préserver la compétitivité de l’industrie automobile européenne. Car la menace chinoise est bien réelle. On parle de BYD, mais il y a aussi MG, Xpeng, BYD, Zeekr et Nio, pour n’en citer que quelques-uns, mais d’autres devraient encore arriver plus tard.

Source : BYD

Si les constructeurs du Vieux Continent ne parviennent pas à proposer rapidement une offre attractive sur les segments d’entrée et de milieu de gamme, ils risquent de voir leurs concurrents asiatiques s’engouffrer dans la brèche.

Enfin, n’oublions pas les défis liés à la production des batteries. L’approvisionnement en matières premières, la mise en place de filières de recyclage et la réduction de l’empreinte carbone de la fabrication sont autant de chantiers à mener pour assurer une transition véritablement durable vers la voiture électrique.

En 2024, les ventes de voitures électriques chutent en Europe depuis plusieurs mois, en raison de la suppression des aides financières à l’achat dans certains pays. Pourtant, Bruxelles n’a pas changé de cap, et veut interdire la vente de véhicules thermiques, dès 2035, au profit de cette motorisation plus propre.


Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
Bouton retour en haut de la page