La gloire terrestre de la cathédrale était grande, il lui manquait le martyre symbolique qu’elle a vécu à travers les flammes. C’est désormais une vitrine à la mesure du Dieu pour lequel il a été érigé : mort et ressuscité.
Que retiendrons-nous des deux journées exceptionnelles que nous vivrons les yeux rivés sur Notre-Dame ? Les images d’une cathédrale laissée meurtrie, calcinée, en partie effondrée le matin du 16 avril 2019 et qui resplendit désormais, pierre blonde, rosaces et or brillant de mille feux ?
Le spectacle de la quarantaine de chefs d’État venus assister à l’incroyable résurrection de l’édifice, financée par la mobilisation des donateurs du monde entier qui a rendu possible le défi patrimonial lancé par Emmanuel Macron, au lendemain de la nuit désastreuse, pour le reconstruire « encore plus beau » cinq plus tard ?
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A moins que ce concert réunissant des artistes, des plus classiques aux plus populaires, organisé pour faire de ces journées grandioses une occasion de liesse pour la foule de ceux qui croient au ciel et de ceux qui n’y croient guère ?
Seront-ils gravés dans le marbre de nos vies, ces jours où un pays s’est réuni parce que…
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