Rénovation thermique : le casse-tête de la qualification des artisans
Publié le 4 février 2023 à 8h17Mis à jour le 4 février 2023 à 8:38
Alors que le gouvernement a fait de la disparition des « passoirs thermiques » une de ses priorités, la mention RGE – pour « Reconnu Garant de l’Environnement » – pourrait être le grain de sable responsable d’une partie du blocage des chantiers. La question est centrale : pour s’assurer que les travaux soient réalisés dans les normes, les gouvernements successifs ont conditionné l’accès aux aides publiques dédiées au financement des travaux de rénovation thermique – MaPrimRénov’, éco-prêt à taux zéro, chèque énergie – en faisant appel à un entreprise. L’idée est de s’assurer que les artisans ou responsables d’entreprises de construction disposent des connaissances nécessaires à la bonne exécution des travaux et ont tous suivi une formation. Problème : la base des acteurs concernés se rétrécit.
Selon l’Ademe, qui consolide les données, le nombre d’entreprises du RGE s’élève à 63 000 au 31 décembre 2022, contre 65 013 un an plus tôt. Qualibat, principal organisme de qualification et de certification du bâtiment, semble particulièrement touché par cette tendance avec un nombre d’entreprises qualifiées RGE de 45 000 à fin 2022, soit une baisse de 3 000 sur un an. Globalement, le nombre d’entreprises certifiées par Qualibat a diminué du même montant (56 000 contre 59 000 en 2021).
