Nouvelles sportives

« Rendre le football divertissant », Paul de Saint Sernin explique son rôle et ses objectifs cette saison sur DAZN

Paul de Saint Sernin sera cette saison en charge d’animer les grandes soirées de Ligue 1 sur DAZN. A deux jours du lancement de la saison 2024-2025 avec Le Havre-PSG (ce vendredi à 20h45), l’humoriste de 32 ans s’est confié à RMC Sport. Il a expliqué pourquoi il avait accepté le défi et comment se dérouleront ses apparitions sur la plateforme britannique.

Paul de Saint Sernin, pourquoi avez-vous accepté de rejoindre l’équipe de DAZN pour couvrir la Ligue 1 cette saison ?

J’ai été contacté il y a un peu plus d’un mois. J’étais en vacances, je ne m’y attendais pas du tout. Ce n’était pas un objectif pour moi, car avec le lancement de mon émission, j’étais concentré sur la préparation et le rodage, pour essayer d’écrire les meilleures blagues avant de les tester sur scène, ce qui n’est pas le même exercice qu’à la télévision. Mais j’ai reçu ce coup de fil et ils m’ont proposé quelque chose qu’il est difficile de refuser. Ils m’ont demandé de rendre spectaculaires les gros matchs de Ligue 1 cette saison, notamment lors de PSG-OM. En gros, ils veulent parler de sport de manière moderne et différente. Et pour cela, ils m’ont proposé d’être sur le bord du terrain avant et après les matchs. Je suis un fan de foot. Donc malgré notre stratégie de communication, j’ai dit à mon équipe que c’était du pur plaisir et que je ne pouvais pas dire non à DAZN.

Quand te verra-t-on à l’écran ?

Je serai à l’antenne pour Le Havre-PSG (ce vendredi à 20h45), puisque c’est le premier match, puis pour les plus gros matchs de la saison. Je ne serai pas là tous les week-ends. Cela n’aurait pas été possible avec mes passages dans l’émission « Quelle époque ! » (sur France 2) et mon émission, que je ferai trois fois par semaine à partir de septembre. Le fait qu’on me propose une collaboration événementielle tombe à pic. Le calendrier n’est pas encore complètement fixé, mais je serai là pour PSG-OM, OL-Saint-Etienne, OL-OM… On appelle ça des matchs de gala.

Quel sera votre rôle lors de ces grandes soirées de Ligue 1 ?

On passera à l’antenne avant le match avec Smaïl Bouabdellah comme co-présentateur. Patrick Vieira sera avec nous. On sera sur le bord du terrain. Notre objectif est d’être le lien entre le public et les joueurs. Il y aura Smaïl, Patrick et moi. On aura un ballon aux pieds. Et le but est de se déplacer, d’attraper les joueurs, de faire trois jongles avec eux ou de leur poser deux questions à la volée. Certains viendront checker Patrick Vieira puisqu’ils le connaissent. Je pourrais me séparer de Smaïl pour faire l’idiot et lancer un clap avec le public ou aller derrière le but pour l’entraînement du gardien. On veut faire quelque chose d’assez gratuit. Je serai dans la peau d’un supporter qui a eu accès au terrain. DAZN est la chaîne des supporters. Il n’y a pas de stars.

Et une fois le match commencé ?

On aura ensuite un petit quelque chose à la mi-temps et un après le match. Je participerai au débrief, sur le même principe, même si tout ça reste encore à construire.

Votre rôle sera donc différent de celui que vous aviez sur la chaîne Téléfoot…

Exactement. DAZN m’a proposé de construire un peu mon rôle comme je le souhaite. On s’adaptera aussi au fur et à mesure des événements. Mais l’idée de base est de populariser le foot, d’en faire un divertissement grand public. On ne parle pas ici de la guerre en Ukraine. Le but est de rendre ça un peu plus léger. Rien n’est sérieux, c’est du foot. On va mettre un peu d’humanité, en enlevant un peu de stats. Leur volonté est de s’adapter à l’époque. Sur les réseaux, le foot croise aujourd’hui le rap ou le stand-up. C’est ce qu’on appelle la pop culture et c’est comme ça qu’on va attirer un nouveau public. Pas en reproduisant un modèle qui marche depuis cinquante ans et en le faisant moins bien chaque année. DAZN n’est pas une chaîne de télé, c’est une plateforme, qui fonctionne aussi avec ses réseaux sociaux. Ils veulent changer la façon dont les gens consomment.

Vous êtes particulièrement connu pour vos punchlines cinglantes à la télévision. Est-ce que ce sera toujours le cas sur DAZN ?

Je l’espère. Les joueurs visualisent désormais un peu mieux qui je suis, donc ce sera peut-être plus facile de les taquiner. Mais mon objectif ne va pas être juste d’être un sniper. Je veux montrer toute une partie de ma personnalité, avec mon expérience de présentateur. Je veux que les gens arrêtent d’intellectualiser le foot en ne parlant que de statistiques ou de tactique, même si j’adore ça. J’aimerais que les gens parlent de sensations fortes, d’émotion, de plaisir. Qu’ils s’intéressent davantage à l’aspect humain. Je pense que c’est quelque chose qui manque un peu. Et à ce niveau-là, je pense que ma présence peut contribuer à faire dire aux joueurs des choses qu’ils n’ont pas forcément l’habitude de dire. Je ne sais pas si j’y parviendrai, mais c’est l’ambition en tout cas.

Quelle est votre relation avec les footballeurs professionnels ?

Je pense qu’ils ont compris qu’à travers les blagues, il y a une immense admiration pour un gars qui aurait aimé être à leur place et qui n’est juste pas assez fort. Ils se rendent compte que les blagues qu’ils font dans les vestiaires ou qu’ils faisaient en bas quand ils étaient petits, je les fais à la télé. Ils se disent que, d’une certaine manière, je leur ressemble. Ça a créé un lien différent entre nous.

De quels joueurs êtes-vous le plus proche ?

Celui avec qui je discute le plus souvent, c’est vraiment Adrien Rabiot. On parle de nos coupes de cheveux, on est un peu des sosies (sourire). Dans d’autres sports, il y a Antoine Dupont qui est vraiment un ami. J’ai discuté avec Léon Marchand bien avant qu’il ne devienne la star qu’il est aujourd’hui. Je suis fier de discuter avec ces gars-là. Mais du coup, c’est un peu bizarre, parce que j’ai à la fois cet énorme respect pour eux et cette relation d’amis.

Le fait que DAZN manque actuellement de visibilité auprès du public français ne vous a-t-il pas freiné dans vos démarches auprès d’eux ?

Non, parce que je ne le fais pas du tout pour la visibilité. Si je l’avais fait pour ça, j’aurais accepté de grosses propositions de chaînes hertziennes. Mais là, j’ai accepté en tant que fan de foot. On m’a dit : « Viens sur le terrain avant PSG-OM et parle aux joueurs ». J’ai répondu : « Ok, vas-y ». C’est vraiment ce qui s’est passé.

Comment abordez-vous cette nouvelle saison de L1 ?

Ce sera la première année où il n’y aura pas de superstar au PSG. Pour une fois, on ne sait pas qui sera le meilleur buteur de Ligue 1. J’ai hâte de voir ce que ça peut donner quand Paris joue en équipe, même si je les vois toujours au-dessus. Je suis curieux de voir De Zerbi à Marseille, ça pourrait créer un buzz comme avec Marcelo Bielsa. Je suis aussi content de revoir les derbies entre Lyon et Saint-Etienne, ça nous a manqué. Et en bas de tableau, je vais suivre de près Le Havre, pour qui j’ai une affection particulière par rapport aux dirigeants et au staff en place.

Quand allez-vous présenter votre one man show sur scène ?

Je partirai à Paris trois fois par semaine, en septembre, octobre, novembre et décembre. Ensuite, je partirai en tournée dans toute la France entre janvier et juin. Et je reviendrai à Paris à la rentrée 2025. Je serai vraiment concentrée sur mon spectacle pendant cette période.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
Bouton retour en haut de la page