Rencontres Bram : deux jours pour réfléchir à l’avenir de la gauche

Quelles idées la gauche devrait-elle porter dans les mois à venir ? La question sera au cœur des Rencontres organisées ce week-end à Bram (Aude) par Occitanie en commun, le rassemblement présidé par Carole Delga. Des tables rondes sont programmées sur des thématiques d’actualité comme l’école, l’Europe, l’immigration, l’action climatique. Plusieurs personnalités ont annoncé leur participation : l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, les socialistes Boris Vallaud et Nicolas Mayer-Rossignol, le communiste Ian Brossat, l’écologiste Karima Delli et Guillaume Lacroix, le président du PRG.
Carole Delga résume l’esprit de ce week-end de réflexion : « Bram est l’incarnation de la gauche au travail, populaire et proche des préoccupations des Français, du monde rural comme urbain : citoyens, acteurs de la société civile, élus. qui retroussent leurs manches chaque matin pour mener à bien des projets, mettre en œuvre des politiques publiques, trouver des solutions. »
Pour le président de région, la gauche doit redonner l’espoir « par le travail ». Carole Delga voit plusieurs priorités : l’éducation, la transition écologique, la lutte contre l’inflation. « Je veux qu’on propose une révolution éducative qui donne les mêmes chances de réussite aux enfants, quels que soient leur milieu, leur origine et leur situation », défend l’élu socialiste. Nous devons proposer des solutions fédératrices pour réussir la nécessaire transition climatique, qui ne laissent personne de côté. Nous devons engager toutes nos forces pour lutter contre l’inflation et donner à chacun les moyens de se nourrir et de trouver un logement décent, grâce à l’accès à un travail rémunérateur et à la solidarité. »

« Les Français ne doivent pas arbitrer les batailles d’ego des Nupes »

Présent à Bram, Guillaume Lacroix, le patron du PRG qui sera aux côtés de Vincent Garel, président régional du parti, prévient : « Globalement, nous avons une situation politique qui nécessite que la gauche raisonnable se parle et cherche à rassembler les voix. (…) Nous vivons une époque grave, l’extrême droite est aux portes du pouvoir. Les Français ne sont pas là pour arbitrer les batailles d’ego des Nupes mais plutôt des choix sociétaux. »

Guillaume Lacroix estime que la gauche doit parler des problèmes du quotidien : « Tout d’abord, la crise migratoire qui est un sujet majeur. Il nous faut une réponse à la fois humaniste et très claire : trouver les équilibres nécessaires pour que les flux migratoires ne remettent pas en cause l’avenir de nos enfants. » Le président du PRG cite également la maîtrise de l’énergie « au niveau européen » et la « souveraineté industrielle ».
Au fil des débats, se poseront également des questions de stratégie et d’alliance. Un Nupes dominé par une France insoumise a-t-il un avenir ? Invité dans l’Aude, le journaliste Laurent Joffrin a sa réponse : « La gauche gagne lorsqu’elle est dominée par son pôle réformiste. Si la liste socialiste obtient un bon score aux élections européennes, l’union de la gauche devra être renégociée car le rapport de force ne sera plus le même. Son programme ne peut pas être dicté par LFI. »

Il reste encore des places disponibles dimanche. Pour participer, inscrivez-vous sur loccitanieencommun.fr