rencontre avec le patron d’une PME placée en redressement judiciaire
Brieuc Boschet, édité par Gauthier Delomez // Crédits photos : Christophe ARCHAMBAULT / AFP
Alors que le nombre de défaillances d’entreprises a augmenté de 23% en un an, selon le cabinet Altares, Europe 1 a rencontré le patron d’une PME spécialisée dans la vente de grumes en Bretagne et placée en redressement judiciaire. Ce dernier décrit ses difficultés financières.
16 371, c’est le nombre de défaillances d’entreprises enregistrées au deuxième trimestre 2024, selon une étude du cabinet Altares. Un chiffre en hausse de 23% en un an. De nombreuses petites entreprises doivent encore faire face aux conséquences de la crise sanitaire, mais aussi à la situation économique actuelle, notamment avec le coût de l’électricité qui a bondi récemment.
Difficulté à rembourser les prêts garantis par l’État
C’est le cas de cette PME spécialisée dans la vente de grumes en Bretagne qui a été placée en redressement judiciaire. Son propriétaire Romain Le Goaster a évoqué auprès d’Europe 1 une difficulté à rembourser les aides de l’Etat.
« Au moment du Covid, nous avons eu la possibilité de souscrire des PGE (prêts garantis par l’État), et comme on nous demande de les rembourser au même taux, que l’on soit restaurateur ou industriel, c’est le premier critère qui a forcément pesé, et qui pèse encore très lourd sur la trésorerie de mon entreprise », relate Romain Le Goaster.
Une facture d’électricité « augmentée de 4 000 à 40 000 euros par mois »
L’entrepreneur souligne également le lourd impact de l’augmentation de sa facture d’électricité, « qui est passée de 4 000 euros à 40 000 euros en un mois ». « Le kilowatt est passé, dans mon cas, de 9 centimes à 49 centimes d’euro, et à 65 centimes le mégawatt », explique l’entrepreneur.
Pour lui, cette augmentation des coûts a été fatale. « J’ai une entreprise qui se porte bien, qui est une petite PME industrielle dans la transition énergétique, puisque je fais des rondins densifiés, reconstitués. Je coche toutes les cases, malgré cela, je suis en redressement judiciaire à cause du PGE et de l’électricité », conclut Romain Le Goaster.