» J’ai toujours eu un lien plus ou moins lointain avec la médecine « . Chef d’entreprise accomplie, Dorothée a travaillé auparavant dans le matériel médical, mais aussi dans les urgences. C’est donc tout naturellement que cette tatoueuse bien connue des Châlonnais a souhaité ajouter une corde à son arc en proposant également le tatouage paramédical et l’aréole. reconstruction.
Floral, mais pas seulement
Initialement axée sur des fleurs détaillées et réalistes, mais avec une touche ornementale, Dorothée offre également ses services aux femmes touchées par le cancer du sein. Après plus d’un an de formation, d’abord à distance pour apprendre le dessin hyperréaliste, puis en présentiel, 5 guerriers sont déjà passés sous ses aiguilles. Elle leur a également aménagé un espace privé dans son salon de tatouage, afin qu’ils se sentent dans leur propre bulle.
Je veux qu’elles se sentent dans un institut de bien-être et non dans un énième établissement médical, qu’elles retrouvent leur féminité. C’est le point final de la maladie.
Après une formation, Dorothée s’est rapprochée de plusieurs organismes pour faire connaître son travail. » Beaucoup de femmes ne savent pas forcément ce qu’il est possible de faire « . Et puis un jour, elle a rejoint le collectif Sœurs d’encre, une association spécialisée dans le tatouage de cicatrices. « Quand j’ai commencé, c’était mon objectif, je voulais en faire partie. J’y suis depuis deux ans, et c’est une fierté pour moi car c’est un gage de la qualité de mon travail. « .
Instagram DAqRTFvtSXG
Un vrai travail d’accompagnement
Dorothée nous explique que son travail va au-delà du simple acte esthétique, il est aussi thérapeutique, voire libérateur. C’est un renouveau pour ces femmes qui repartent » avec le sourire et les larmes ! « Son soutien aussi, en tant que tatoueuse, est essentiel. » nous sommes suivis par des professionnels, chirurgiens, médecins, nous avons un vrai suivi psychologique aussi bien pour les clients que pour nous « . Si son activité tend à se faire connaître de plus en plus, la bataille n’est pas encore gagnée. La prochaine étape est de réussir à faire reconnaître ce soutien, pour qu’il soit pris en charge et remboursé. C’est aussi une pratique qui tend à démocratiser le tatouage, en lui donnant une nouvelle dimension et une nouvelle approche. Un combat que Dorothée mène de front aussi bien dans son salon que sur ses réseaux.