NOUVEAU – Avec une quatrième génération de Twingo inspirée du modèle original de 1992, la firme au losange veut une nouvelle fois inventer la vie qui va avec.
La Twingo, dans l’esprit des puristes, il n’y en a qu’une, c’est la première dévoilée au Mondial de l’Automobile de Paris 1992. Les autres ne comptent pour rien. La seconde ressemblait à une Citroën C2. Quant au troisième, partageant sa plateforme avec la Smart Forfour pour réduire les coûts, il dispose d’une architecture à moteur arrière. Depuis la fin de l’accord avec Daimler, Renault a annoncé qu’il ne produirait plus de voiture électrique dans la catégorie AO, jugeant l’investissement non rentable. Puis Luca de Meo a changé d’avis. Le directeur général ne pouvait se résoudre à ne plus proposer aux automobilistes une citadine mesurant moins de 3,80 m. Pour réduire les coûts de conception et de développement, Renault a cherché à s’associer à un autre constructeur.
A défaut d’avoir réussi à finaliser un accord avec Volkswagen, pourtant intéressé, le constructeur français mènera finalement seul le programme. La voiture présentée fin 2023 lors d’une convention interne et exposée au Mondial de l’Automobile ravive le souvenir de la Twingo qui s’est posée comme un rayon de soleil sur notre planète, au Mondial de l’Automobile en octobre 1992. Le fait que la firme au diamant ait réussi à garder le secret jusqu’au bout a ajouté une touche de sensationnalisme à cette présentation. Le mercredi 7 octobre 1992, la Twingo connue jusqu’alors sous le nom de code X-06 fait la Une du Figaro. Avec ses yeux de grenouille et son intelligence du design, cette citadine monovolume de 3,43 m habillée d’un choix de quatre teintes pimpantes – jaune moutarde, rouge corail, bleu-violet et vert coriandre – a été l’événement du salon parisien. Les visiteurs du salon n’avaient d’yeux que pour ce véhicule qui incarnait tout le génie français et transmettait la joie de vivre. Jeune designer, Jean-Pierre Ploué s’est particulièrement inspiré pour concevoir ce concept nouveau et pertinent. Contraction de Twist, Swing et Tango, la Twingo rafraîchit les canons de la citadine. La première page du dossier de presse annonçait la couleur : « Je suis la voiture que l’on pensait impossible. Mais Renault n’est pas impossible.» Le slogan publicitaire qui accompagnera le lancement quelques mois plus tard a fait mouche. Avec Twingo, nous avions vraiment envie d’inventer la vie qui va avec.
Impossible n’est décidément pas dans le vocabulaire de Renault car, après avoir renoncé à donner un successeur à la troisième génération produite avec Daimler pour des raisons économiques, Luca de Meo est revenu sur sa décision. Il y aura bel et bien une quatrième Twingo en 2026. Les lignes monocoque rappellent la Twingo 1 mais dans un format de 3,75 m, les designers ont réussi à ajouter deux portes arrière. La plateforme est empruntée à la R4 et à la R5 mais autant pour des raisons de coûts que pour réduire le temps de développement, la Twingo 3 est conçue autour de technologies venues de Chine. Cela permettra à Renault de proposer une citadine électrique à moins de 20 000 euros au cours de l’année 2026.
