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Renault : Pourquoi Goldman Sachs mise sur une hausse boursière de 40% de Renault

(BFM Bourse) – La banque américaine a relevé son conseil « d’acheter » de « neutre » sur le constructeur automobile. L’établissement estime que les prochains véhicules du groupe pourraient ajouter 30% au résultat opérationnel de la branche automobile du groupe en 2025.

Alors que le CAC 40 souffre ce mercredi en perdant plus de 1,1%, Renault survit. Le constructeur automobile est l’un des rares acteurs de l’indice à afficher des progrès, gagnant 2,6% vers 14 heures.

Le groupe au losange est soutenu ce mercredi par Goldman Sachs, qui a décidé de réviser son avis sur la valeur, passant de « neutre » à « acheter » sur le titre, tout en relevant son objectif de cours à 70 euros contre 51 euros, auparavant. Ce qui donne au titre une hausse de près de 40%, sur la base de la clôture de vendredi.

Goldman Sachs cite plusieurs raisons pour justifier son changement de conseil. La banque américaine cite notamment les lancements de produits de Renault. Le groupe au losange mettra sur le marché pas moins de dix nouveaux modèles cette année, parmi lesquels le Scenic E-Tech, le Rafale, la Renault 5, une version électrique de la célèbre citadine R5 du groupe, avec un prix de base autour de 25 000 euros, ou encore la Dacia Bigster, un véhicule du segment C (minivans compacts).

« Avec la Renault 5, nous pensons que Renault propose l’une des offres de véhicules électriques les plus attractives sur le marché européen. Il est important de noter que sa tarification cible une grande partie du marché européen adressable et se situe à un niveau inférieur à celui de Dolphin. du groupe chinois) BYD », note la banque.

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La « Renaulution » a encore de la marge

« Notre confiance dans le cycle produit de Renault repose sur le fait que les (nouveaux) produits Renault s’adressent à de nouveaux segments ou constituent des nouveautés dans des segments où Renault est fort, mais où il reste une marge d’amélioration du bénéfice variable par véhicule », explique Goldman Sachs. largement.

L’établissement estime que les 10 modèles lancés cette année devraient apporter un excédent de revenus de 15,6% en 2024 et de 23,8% en 2025, par rapport à 2023, pour la division automobile de l’entreprise. En termes de résultat opérationnel de cette même division, l’impact s’élèverait à 21,5% en 2024 et 30,5% en 2025.

Par ailleurs, Goldman Sachs relativise les risques de la concurrence chinoise en Europe pour Renault, un sujet qui a inquiété le marché l’année dernière. Sur une durée de 12 à 24 mois, l’établissement les considère comme « limitées ».

Au-delà des lancements, la banque souligne que les bénéfices de la « Renaulution », c’est-à-dire la stratégie mise en œuvre depuis 2020 par le directeur général Luca de Meo qui consiste à privilégier la valeur aux volumes tout en réduisant les coûts persistent.

Alors que Renault souffrait auparavant de surcapacités de production, Goldman Sachs souligne que les capacités du constructeur ont été réduites de 12% depuis 2020, tandis que les coûts de personnel ont baissé de 10,6%. « Nous pensons qu’une partie des bénéfices nets de ces efforts sont encore à venir, car les nouveaux produits de la société sont sur le point de tirer parti de la base de coûts rationalisée », déclare Goldman Sachs.

Des économies seront également rendues possibles par la réduction de la complexité industrielle, avec la montée en puissance des véhicules produits à partir de la plateforme CMF (les pièces qui constituent la structure de base d’une automobile, comme le châssis). Goldman Sachs prévoit que 77 % des produits Renault reposeront sur cette plateforme en 2024, puis 84 % en 2025, contre 67 % en 2023.

Plus forte hausse du CAC 40

Dernier point majeur avancé par Goldman Sachs : la génération de cash. Sur ce point la banque calcule que le groupe a brûlé, hors variations du besoin en fonds de roulement et hors dividende versé par ses activités de services financiers, 5,5 milliards d’euros entre 2018 et 2020.

Mais sur les deux dernières années, le groupe au losange a au contraire généré 3,1 milliards d’euros de cash et Goldman Sachs s’attend à ce que l’entreprise génère 5,4 milliards d’euros supplémentaires, en cumulé. , sur 2024 et 2025. Avec, en outre, de nouvelles cessions potentielles d’actions Nissan, la trésorerie de Renault pourrait atteindre 11,4 milliards d’euros à la fin de l’année prochaine, une fois les dividendes versés, anticipe Goldman Sachs. Cela laisse la possibilité à l’entreprise d’augmenter significativement les rendements pour les actionnaires (dividendes, rachats d’actions).

Goldman Sachs rejoint un très grand nombre de sociétés d’études qui, ces derniers mois, ont sensiblement relevé leurs objectifs de cours (HSBC, Berenberg, Morgan Stanley) ou encore relevé leur opinion d’achat (Barclays). UBS, de son côté, a jeté l’éponge la semaine dernière, abandonnant son conseil de « vente » et passant au « neutre ».

Cette confiance accrue des analystes se reflète dans la remarquable performance boursière du groupe cette année. Renault signe la plus forte hausse du CAC 40 sur l’ensemble de l’année 2024, avec un bond de 42,6% depuis le 1er janvier.

Julien Marion – ©2024 BFM Bourse

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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