Renaud Lavillenie rate encore les minima olympiques
Le sauteur à la perche Renaud Lavillenie, sanglé à la cuisse, n’a pas réussi à passer les minima olympiques samedi au Bourget, où il s’est arrêté après trois tentatives manquées dès son entrée en compétition à 5,60 m, bien loin des 5,82 m requis.
Le champion olympique 2012, âgé de 37 ans, a expliqué s’être blessé lors de son saut de 5,70 m lors du meeting de Pierre-Bénite il y a une semaine.
« Même si je n’ai aucune douleur, mon cerveau a fonctionné toute la semaine. Il me manque cette petite étincelle qui m’aurait permis de déplacer correctement le poteau. »» a-t-il déclaré sur le tarmac du Musée de l’air et de l’espace du Bourget où se déroulait le concours.
« Forcément, ce que j’ai ressenti à Pierre-Bénite, c’était un gros coup pour moi car je revenais bien et les minima allaient être une formalité pour moi dans les jours à venir »a-t-il assuré.
Le Clermontois a encore deux occasions d’atteindre les minima, d’abord au meeting de Toulouse, puis aux Championnats de France d’Angers, pour réaliser les minimas.
« Je ne vais clairement pas abandonner car ce n’est pas ma nature, ce n’est pas au plus près d’elle que je vais m’arrêter »a assuré l’ancien recordman du monde (6,16 m en 2014).
S’il atteint ses objectifs, il lui faudra encore être sélectionné par la Fédération française d’athlétisme parmi les trois perchistes français engagés, pour participer à ses quatrièmes Jeux.
Seul un autre sauteur à la perche, Thibaut Collet, a dépassé les minima jusqu’à présent. Baptiste Thiry et Robin Emig, finalistes des récents Championnats d’Europe de Rome, ont jusqu’au 30 juin pour réussir à leur tour.
Avant cette compétition et sa blessure, Lavillenie avait réussi à sauter 5,72 m en mai en Pologne lors de sa deuxième compétition depuis son retour de blessure.
Ayant subi une opération aux ischio-jambiers, il est resté dix mois sans participer à une compétition.