Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.
Nouvelles locales

Changement climatique : la nouvelle alerte de Copernicus sur la hausse des températures illustrée en région, de Mende à Formiguères

Le mois de mars 2024 a été une nouvelle fois chaud, partout dans le monde et dans l’ancien Languedoc-Roussillon où les normes saisonnières ont été largement dépassées.

Copernic ne cesse de tirer la sonnette d’alarme. Ce mardi, le programme d’observation du changement climatique a révélé que ce mois de mars 2024 était le dixième mois consécutif à battre un record mondial de chaleur, avec une température moyenne mondiale de 14,14°C, «soit 0,73°C au-dessus de la moyenne». C’est même, à l’échelle mondiale, le mois de mars le plus chaud jamais enregistré, 0,10°C de plus que le précédent record datant de 2016.

Ce réchauffement n’est pas seulement une vision des scientifiques ou une impression sur un doigt mouillé, il se reflète également sur les thermomètres de notre région. L’association Infloclimat, dont l’objectif est de favoriser les échanges de données et de connaissances autour du climat en installant des stations météorologiques partout en France, illustre ainsi son ampleur. Nous avons compilé les chiffres de neuf stations situées dans l’ancien Languedoc-Roussillon et en Aveyron, dont l’histoire permet une analyse pertinente et celles-ci confirment que le pourtour méditerranéen n’échappe pas au phénomène.

Chaînage

Ces neuf stations enregistrent toutes des mois de mars 2024 où la température moyenne est nettement supérieure aux normes saisonnières. Il fait 1°C de plus au sommet du Mont Aigoual, + 1,1°C à Montpellier, + 1,5°C à Millau… Et même 2,3°C de plus dans les Pyrénées-Orientales, à Formiguères comme à Perpignan.

La température augmente nettement dans la région.
La température augmente nettement dans la région.
Infographie AL

Hormis ces deux dernières, aucune de ces stations n’a battu les records de température moyenne du mois de mars en 2012 et 2017. La différence est que durant ces deux années, la météo avait été très fluctuante avec un hiver très froid et un mois d’avril. marqué par un net refroidissement, entourant ces mois de mars très chauds. Mais cette fois-ci, depuis un an, nous avons connu partout douze mois où la température moyenne est supérieure aux normales saisonnières. Sur les neuf stations, seules celles de Formiguères et Mende ont connu une légère baisse des températures, respectivement en mai (-0,2°C) et novembre (-0,2°C). Et pour beaucoup, cette série de mois où la température moyenne est toujours au-dessus de la normale a débuté en février 2022.

Surtout, le réchauffement semble s’accélérer en ce début d’année, avec des augmentations nettement plus marquées depuis janvier, notamment dans les Pyrénées-Orientales. En janvier, Formiguères a même battu son record de température extrême en atteignant 20,7°C… à 1 500 mètres d’altitude. Presque le même jour, ce même record a été battu à Nîmes-Courbessac (21,7°C) et Montpellier-Fréjorgues (22,1°C).

Un surplus thermique « quasi permanent »

Des chiffres éloquents ? Evidemment pas pour tout le monde. Vice-président de l’association Infoclimat, l’agroclimatologue héraultais Serge Zaka est régulièrement obligé de les soutenir face à ceux qui émettent des doutes sur la matérialisation du réchauffement climatique. A ceux qui croient que l’hiver a été frais, voire froid, il répond : « Le début d’année 2024 est le plus chaud depuis le début des mesures avec un surplus thermique quasi permanent depuis le 22 janvier. Cela montre à quel point on a oublié la réalité de l’hiver en France. Cette sensation de « froid » est en réalité due au manque de chaleur. soleil et précipitations excessives »il a détaillé sur X.

Selon Serge Zaka, la pluie peut paradoxalement être, ici et là, la conséquence du changement climatique, « Chaque degré gagné génère 7 % de capacité en eau supplémentaire dans l’air, soit +2 à 4 % de précipitations, particulièrement visibles lors des épisodes de fortes pluies ». Mais ce n’est pas le cas dans notre région où cette perturbation « pourrait être à l’origine de la modification de la position des centres d’action, comme les anticyclones en Méditerranée en 2022, augmentant la fréquence et la durée des périodes sans pluie ». A l’image des Pyrénées-Orientales avec un déficit de précipitations de l’ordre de 70 à 90 %.

Il n’a jamais fait aussi chaud ce 5 avril en France. Les 30°C ont été dépassés avec jusqu’à 31,8°C à Orthez (!). Demain, on monte d’un cran au pied des Pyrénées avec plus de 24°C au petit matin (!) et un potentiel de plus de 32°C l’après-midi. Egalement 27-28°C au nord. Ces… pic.twitter.com/q1rs9pN5re

– Dr Serge Zaka (Dr Zarge) (@SergeZaka) 5 avril 2024

Serge Zaka s’inquiète particulièrement des cycles végétaux qui « se réveillent plus tôt au printemps et entrent en dormance plus tard en automne », ce qui a de nombreuses conséquences. Lui aussi, comme Copernic, n’a cessé de tirer la sonnette d’alarme. Particulièrement début avril où les records de températures se succèdent encore.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
Bouton retour en haut de la page