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Remaniement ministériel, chômage des jeunes… ce qu’en dit Mehdi Bensaïd



Remaniement ministériel, chômage des jeunes… ce qu’en dit Mehdi Bensaïd

La morosité économique, sécheresse, augmentation du chômagedes questions sociales épineuses telles que la réforme des retraites… Là retour politique est aussi chaud que possible. « Ce sont des attentes tout à fait normales. Maroc La France est dans une situation de développement extraordinaire. Tout le monde parle de 2030 comme objectif d’une Nation. Il ne s’agit pas seulement d’un objectif sportif, car il s’agit d’accélérer différents projets comme des routes, des hôtels, des stades… Ce qui ne manquera pas de créer des emplois. La dynamique bénéficiera également à d’autres domaines commeIndustrie culturelle et créative (ICC) qui s’inscrira dans le domaine de l’E-sport, dans le domaine de la créativité, du gaming », explique Mehdi BensaïdMinistre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et membre de la direction collégiale du Parti Authenticité et Modernité (PAM) qui était l’invité de L’Info en Face lundi dernier.

L’épineux problème du chômage

Mais le responsable gouvernemental tient à souligner qu’il n’est pas question d’attendre 2030 pour atteindre les objectifs. Objectifs de développement particulièrement urgentes. Et quand on parle d’urgence, il n’y a rien de plus pressant que l’épineux problème deemploi. À cet égard, il convient de rappeler qu’au premier trimestre 2024, la taux de chômage Le taux de chômage des jeunes a battu un record en grimpant à 13,7%. Pour M. Bensaïd, tout le monde est concerné par cette situation, y compris son département. « Nous sommes concernés par ce problème en tant que département de la Jeunesse et en tant que direction collégiale du PAM. Nous avons été élus pour représenter une population. Et là je rappelle que le problème qui revient toujours est celui lié à l’emploi, notamment pour les jeunes », reconnaît-il. Une reconnaissance qui ne résout pas le problème, car les facteurs endogènes et exogènes n’améliorent pas les choses, voire les aggravent.

Et M. Bensaïd de rappeler que le Maroc a traversé et traverse différentes crises. Il y a d’abord eu le Covid et ses répercussions économiques, sociales et sanitaires. Puis il y a eu la guerre russo-ukrainienne, puis le déclenchement de la guerre à Gaza… « Ces événements ont impacté le marché de l’emploi. Les entreprises, notamment celles qui opèrent dans les services, la restauration… ont fermé. La reprise se fait petit à petit. Chaque jour, on gagne des investissements et des entreprises naissent. Et grâce à la Charte de l’investissement, le nombre de projets est important. Là, il faut garder à l’esprit que ce sont des investissements lourds qui prennent du temps à se mettre en place », a indiqué le ministre. Pour lui, il faut aller vers des investissements qui créent rapidement des emplois et qui encouragent tout ce qui se fait vers 2030, c’est-à-dire plus de tourisme. » Et aujourd’hui les résultats sont palpables. « Il suffit de regarder les chiffres du tourisme, qui sont très positifs », note M. Bensaïd.

Quelle solution à la grève des étudiants en médecine et en pharmacie ?

Concernant la crise qui paralyse le Écoles de médecine Depuis des mois, M. Bensaïd déclare : « En tant que parti, en tant que ministre et en tant que gouvernement, nous avons appelé dès le début à un débat sérieux et non politisé pour trouver un accord. C’est dans l’intérêt de ces jeunes et dans celui de la stratégie du pays dans le secteur de la santé et de la protection sociale. » Et d’ajouter : « Je pense que la proposition du gouvernement est intéressante. Il faut trouver une solution pour pouvoir mener à bien les projets lancés par le gouvernement. gouvernement Dans la même veine, M. Bensaïd affirme que la question a été débattue au sein de la jeunesse de son parti, officiellement et officieusement, pour tenter de rapprocher les points de vue des protagonistes. « Cette question a même été débattue au sein du bureau politique du PAM. Nous pensons que le gouvernement a fait les bonnes propositions sur certains points et qu’il aurait fallu encourager davantage de débats », souligne le membre de la direction collégiale du PAM. Mais ne peut-on pas penser à ce niveau que la sanction des leaders de la grève a gravement nui aux négociations ? Une question à laquelle M. Bensaïd répond par la « nécessité de recourir à un débat plus audacieux, notamment sur ce point précis ».

Une organisation collégiale au PAM, mais jusqu’à quand ?

LE PAMet son gestion collégiale ont été invités par la force des choses à Info en Face. Et la question de savoir combien de temps va durer cette collégialité s’est posée. Cessera-t-elle bien avant 2026 ? « On verra bien ! », répond le membre de cette direction. « Aujourd’hui, le PAM a mis en place une expérimentation pour démontrer que les décisions politiques ne sont pas prises par une seule personne et que la responsabilité incombe à un groupe. C’est une étape importante aujourd’hui pour répondre aux problèmes de Les marocains et certains Femmes marocaines« Pendant des années, on a mis une seule personne à la tête de tel ou tel parti, alors que le concept de la politique c’est de gérer un idéal, un projet politique de manière collégiale », explique le co-dirigeant du PAM. « Aujourd’hui, c’est une nouvelle génération 100% PAM qui prend le contrôle du parti. Il y a une épuration du parti. Résultat : on est ensemble, ce n’est plus une seule personne. Et il ne s’agit pas seulement des trois personnes de la direction collégiale ».

« Le PAM est le parti de tous les Marocains »

Mais quel est le niveau d’entente entre les membres de cette formation collégiale ? « Il peut y avoir des débats sur des sujets, des enjeux… mais nous sommes ensemble. Et ce groupe dépasse les trois membres de la direction pour impliquer tout le monde dans la prise de décision », précise le codirecteur de l’association. PAMEt là, une autre question peut venir à l’esprit. Est-ce que tout va bien au sein du parti aujourd’hui, après « cette purge », et les tensions se sont apaisées ? « Le jour où tout va bien dans un parti politique, cela veut dire que tout va mal. Il doit y avoir des débats, des tensions », répond M. Bensaïd.

« Aujourd’hui, a-t-il dit, il y a une certaine maturité au sein du PAM et l’objectif est que le projet initial de ce parti puisse être compris par les Marocains. » Un objectif qui, selon le co-leader du PAM, n’est pas encore atteint. Et pour cause, selon Bensaïd, « nous sommes restés dans des débats centrés sur les gens. » « Le PAM n’est plus le parti de ceci ou cela, mais le parti de tous les Marocains », précise le co-leader du PAM, qui fait partie de la coalition gouvernementale. Une coalition qui a été fortement ébranlée. Ce qui a donné libre cours aux spéculations allant dans le sens d’un remaniement ministériel. « C’est une option tout à fait possible. La seule question que se pose le parti est de savoir sur quelle base ce remaniement pourrait se faire. « Est-ce qu’on revoit l’architecture gouvernementale parce qu’il faut renforcer certains secteurs, ou est-ce qu’il s’agit d’un remaniement technique ? », s’interroge le ministre. M. Bensaïd affirme que « le chef du gouvernement a évoqué le sujet, mais rien de plus. »

lematin

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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