CHRONIQUE – Après des années d’endettement, les Français vont devoir payer la facture. L’effort à fournir représente l’équivalent d’une baisse de 10% du niveau de vie de chacun.
Après des années d’abandon, l’Etat français doit vite remettre de l’ordre dans ses finances. Bruxelles, qui n’a pas manqué de patience, a désormais Paris dans son viseur. Les marchés financiers commencent eux aussi à s’inquiéter. Depuis la dissolution, les investisseurs ont exprimé leur nervosité par un déplacement du spread français, un élargissement de l’écart entre les taux des obligations souveraines françaises et allemandes. Quant aux agences de notation, leur verdict pourrait être sévère cet automne. Tous les indicateurs montrent la même nécessité : un retour du déficit public sous les 3% du produit intérieur brut (PIB). Compte tenu de la dégradation des comptes, cela représente un effort de 110 milliards d’euros.
Il revient au gouvernement Barnier de doser cette potion amère – partagée entre baisses de dépenses et hausses d’impôts – et de définir le rythme de son administration dans le pays. Bruno Le Maire, encore à Bercy pour quelques heures…
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